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L’échec du sommet de Copenhague est révélateur des déséquilibres importants qui existent au sein même du concept de «développement durable». Le pilier économique, prisonnier de capitalisme, de la finance et du tout-profit, écrase et dicte sa loi aux deux autres.
Avec la crise toujours en vigueur, l’ersatz d’accord de Copenhague n’est qu’un symptôme de plus de ce que le capitalisme détruit ou interdit. Les Etats sont incapables de mesures sociales ou environnementales fortes, c'est-à-dire de changer de modèle.
Avec la confédération syndicale internationale (CSI), la CGT-FO considère qu’un accord ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique permettant des emplois stables et des revenus décents pour tous et induisant des politiques publiques et des réglementations adaptées est possible et doit demeurer une priorité des Etats. Dans cette perspective, les gouvernements doivent reprendre la main sur la finance, faire le choix de la coordination et de la croissance et rompre avec les logiques de concurrence sociale, fiscale et environnementale qui nivellent vers le bas les conditions de vie de tous.
Les déclarations de bonnes intentions à plusieurs voix ne peuvent plus tenir lieu de politiques. Des décisions volontaires et ambitieuses sont indispensables, pour replacer l’activité économique au service des femmes et des hommes, pour développer l’emploi et les salaires, pour lutter contre les inégalités (entre pays et au sein de chacun), pour le progrès social et pour relever les défis environnementaux (quand, par exemple, l’eau potable manque à plus d’un milliard de personnes).
«La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse: la terre et le travailleur»
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