Les ex-salariés d'Ehrel Hydris, ne lâcheront pas !!!
Cela fait désormais huit semaines, jour pour jour, qu'une vingtaine d'ouvriers occupe les ateliers de l'ancien fabriquant de hayons élévateurs pour poids-lourds à Dijon.
Deux mois que ces métallos, veillent sur les outils de production et tentent de retrouver un nouveau repreneur.
"Nous sommes toujours là, nous dormons ici... Depuis le 15 novembre, date à laquelle Erhel a été mis en liquidation judicaire" rappelle Manuel Diestré, délégué syndical Fo qui s'est imposé, petit à petit, comme le porte parole du groupe.
Il y a quelques jours pourtant, une esquisse de sortie de crise s'était dessinée.
Mais les "mauvaises intentions" de l'éventuel repreneur aurait rapidement fait avorter le projet.
"Le repreneur s'est manifesté pour voir notre matériel et nos outils. Il a avancé un projet de reprise en garantissant l'emploi pour 6 salariés seulement. Il voulait faire le minimum ici et faire sous-traiter les ensembles en Chine, déplore le délégué syndical, avant d'ajouter "que cette idée a été immédiatement rejetée" par les salariés.
Le projet de création d'une Scop, évoqué un temps, a également été écarté.
"C'est trop tard maintenant pour monter la Scop. Les ouvriers, qui vivent depuis deux mois sur leur prime de licenciement, n'ont plus assez d'argent pour investir dans la boite" explique Manuel Diestré.
Un espoir, pourtant, est né du fond d'un atelier il y a quelques jours, lorsque les anciens salariés sont tombés sur un projet laissé de côté par la direction sortante.
Manuel Diestré au meulage des pièces du prototype
"Nous avons retrouvé le prototype d'une passerelle de bateau que l'ancien directeur nous avait demandé d'essayer de monter.
On ne l'avait jamais finie.
Nous avons donc essayé, seuls, de la terminer et d'en faire une autre. Aujourd'hui, tout est fonctionnel" détaille l'ouvrier.
Sans chef d'équipe, sans bureau d'étude, et sans direction, les ex-Erhel ont peut-être trouvé un nouveau marché : celui des passerelles de débarquement pour les yatches de luxe. "
Les ex-salariés travaillant sur le prototype de passerelle
On va continuer a réfléchir à ça...
En attendant seuls les gendarmes pourront nous déloger" assurent les salariés.
Le Hayon Ehrel qui est sortit par millier de ces ateliers Dijonnais
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