Quelque deux cents marins sont laissés à l'abandon et vivent dans "des conditions déplorables" sur trois navires marocains saisis depuis le début de l'année au port de Sète (Hérault), a dénoncé le syndicat Force Ouvrière mercredi.
Les hommes des car-ferries de l'armement marocain Comanav-Comarit, qui ne sont plus payés depuis trois mois, n'ont pas ou plus d'eau douce, de
chauffage et d'électricité et manquent de nourriture, a constaté FO, soulignant qu'une inspection du travail a déjà dressé un procès verbal.
"Un mois après la saisie de ces trois navires, Force Ouvrière déplore que les services de lEtat français naient pas pris de véritables mesures. Il
en est de même pour la région Languedoc-Roussillon et la ville de Sète", ajoute le syndicat dans un communiqué.
Pour FO, il s'agit de prendre désormais des mesures d'urgence avec un rétablissement de l'alimentation électrique "pour mettre fin aux conditions
indécentes subies par ces marins".
Les navires étant réglementairement considérés comme abandonnés, le syndicat exige également la convocation en urgence de la Commission de bien-être
des gens de mer afin de permettre lapprovisionnement en nourriture et en eau potable.
Saisi par FO, le consulat du Maroc devrait se rendre sur place pour établir un bilan de la situation, a précisé le syndicat.
Les ferries sont bloqués à Sète depuis début janvier, faisant l'objet de "saisies conservatoires" en raison d'impayés (de travaux notamment).
L'ordonnance de saisie avait été notifiée par le tribunal de commerce de Montpellier.
Depuis, les liaisons maritimes entre le port héraultais et ceux de Nador et Tanger sont interrompues.
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