Force Ouvrière de Côte d'Or

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Gérard : victime de la non-consommation - 281109

Publié le 28 Novembre 2009 par UDFO21 in AFOC 21

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26 novembre : Journée Mondiale sans achats

par Julie Philippe | dijOnscOpe | jeu 26 nov 09 | 08:44

Avant-propos

La surconsommation des pays occidentaux est devenue un fait avéré voire intégré dans l’esprit de beaucoup de consommateurs. Elle contraste furieusement avec le quotidien difficile de la population des trois quart du globe. Depuis quelques années une prise de conscience s’amorce. La consommation se veut plus raisonnée et citoyenne. L’accroissement du nombre de décroissants (leur credo : «  Moins consommer pour vivre mieux ») est significatif d’une évolution des modes de pensée.

La journée Mondiale sans Achats est créée dans cet état d’esprit par la « Media Fondation » en 1992. (Cette fondation canadienne s'engage dans de nombreuses causes sociales ou politiques, dont la plupart s’opposent à la consommation de masse). C’est un jour symbolique qui propose de réfléchir à ce que signifie réellement la société de consommation. Pour certaines personnes, la non-consommation parait irréalisable. C’est le cas de Gérard...

"Toute cette histoire fut engendrée par un pari idiot. Gaston, mon voisin de palier, était légèrement éméché lorsqu’il me lança : « Alors l’accro au shopping, je parie que tu ne peux pas passer une journée sans ouvrir ton porte-monnaie ! » Moi-même pas très frais, je répondis du tac au tac que cela ne me posait aucun problème. Que n’avais-je pas dit ! J’en découvris avec effroi les conséquences le lendemain. Vous souhaitez ne rien dépenser dans la journée ? Alors soyez prévoyants et ne suivez pas mon exemple.

Un début de journée animé

Comme tous les matins, mon premier geste est de fumer une cigarette. Hélas, malgré mes recherches dans tout l'appartement, je ne découvre que des paquets vides. Le constat s’impose : je suis privé de nicotine pour la journée. Impossible d’aller en acheter de même que mon quotidien. Heureusement, il me reste dijonscope qui lui, est gratuit ! Je grimpe dans ma voiture afin de me rendre au travail (je suis employé de banque). Catastrophe, ma  voiture m’indique qu’elle a besoin d’une bonne rasade d’essence afin de ne pas tomber en panne. Comment faire ? Ouf, le bus ! Je fonce à la station et grimpe dans le premier bus venu en proie à un immense soulagement. Alors que je commence à m’assoupir, le véhicule stoppe brutalement. Une nuée d’individus tout de bleu vêtus montent à son bord et coupent court à toute retraite : les inspecteurs cernent tous les passagers... Mon tour vient : j’ai beau expliquer à ces messieurs mon infortune et l’impossibilité de payer un ticket de bus, ils me collent une amende. Le mal de crane s‘empare de moi et dire que je ne peux même pas m’offrir une aspirine !

Hola Lola

J’arrive au travail dans un état nébuleux, le distributeur à café m’est interdit. Je bosse dans un monde de chiffres alors qu’il m’est impossible de me payer une tasse : bref, l’horreur. Gaston ne perd rien pour attendre ! Finalement la journée se passe tant bien que mal. En fin d’après-midi, mon portable se met à sonner. A l’autre bout du fil, une jeune fille : « Gérard  c’est Lola, je voulais savoir où nous dinons ce soir ? » Lola... je l’avais oubliée, comme j’ai oublié mon intention de la retrouver au restaurant ! Que faire ? Mon frigo est vide et les solutions sont minces : soupe populaire ? Fast-food... à ses frais ? Je décide de demander à ma mère si elle n’a pas un bout de rôti qui traine au fond du frigo : « Mais bien sûr mon pauvre chéri ! C’est important de bien te nourrir ! Je te l’amène. » En priant pour qu’elle fasse vite, je rappelle Lola pour lui donner rendez-vous chez moi : « Ah, chez toi ?... Bon ok, je viens vers 20h... ».

Le prix du rôti

A 20h pétantes, la belle Lola est effectivement au rendez vous ; le rôti quant à lui n’est toujours pas arrivé. 20h05, la sonnerie de la porte d’entrée retentit : « C’est maman ! ». Malgré mes efforts désespérés pour prendre le rôti et empêcher ma mère d’entrer, rien n’y fait : elle s’impose chez moi et découvre Lola : « Tiens mais tu n’es pas tout seul ? » Et là, le cauchemar commence : ma mère et Lola passent la soirée à discuter de choses et d’autres. Ma future ex petite amie découvre tous les détails les plus intimes de ma prime enfance et mes nombreuses maladresses. Exaspéré, je pars chez Gaston : « Tiens Gérard, mais que fais tu là ? »,

- « Ton pari me rend fou et a gâché ma journée ! »

-  « Le pari ? Quel pari ? Je ne me rappelle pas de la soirée d’hier... »

Un conseil ? Réfléchissez avant de parier...

*Ce récit est une fiction, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.

A noter : dans le cadre de cette journée sans achats, le collectif « Dijon dit non à la pub » organise une action de sensibilisation aux « maux de la pub » le 28 novembre.

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