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Centres d’appels
«Non à la répression!», «Stop au dénigrement!»... Les slogans inscrits sur les pancartes brandies par les salariés rassemblés devant le siège de Téléperformance à
Tunis, le 2 avril, ne laissaient aucun doute sur les raisons de leur colère.
Ils étaient en grève depuis la veille, à l’appel de leur syndicat affilié à l’UGTT (Union générale
tunisienne du travail), pour obtenir une augmentation de leurs salaires, l’annulation des licenciements prononcés en février contre six syndicalistes et l’application d’un accord de 2010 sur
l’évolution de leurs carrières. 220 euros par mois
Le mouvement, suivi à 80%, a quasiment paralysé quatre centres d’appels, selon Sami Houli, responsable syndical dans l’entreprise, et Mongi Ben Mbarek, représentant de la section poste et télécommunications de l’UGTT.
Le géant français des centres d’appels, qui assure la relation avec les clients pour Orange, SFR, Free, Bell Canada, Numericable et Amazon, paye ses téléopérateurs tunisiens entre 450 et 500 dinars tunisiens par mois en moyenne (220 à 240 euros) pour quarante heures de travail hebdomadaires, primes comprises.
Les grèves de ce type n’ont pas cessé en Tunisie depuis la révolution de 2011 et pourraient bien se multiplier encore avec une inflation qui a atteint 6,5% en mars, un record depuis cinquante ans selon la Banque centrale, dû avant tout à la hausse des prix des produits de base.
Le prix des denrées alimentaires a ainsi augmenté de 8,8% en moyenne et a touché en particulier la viande (+13,3%), les huiles, les fruits et légumes et les produits laitiers. La hausse du prix de l’électricité, du gaz et du carburant a quant à elle
atteint 7,7%.
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