
Pouvoir d’achat
Ou 1,2%, mais pour les «sur mesures».
Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), la direction «a mis le feu aux poudres en proposant aux salariés 0% d’augmentation générale et 1,2% d’augmentation individuelle, autrement dit, à la tête du salarié» ont estimé les représentants syndicaux FO.
Résultat :
depuis samedi, un mouvement de grève, à l’appel de plusieurs syndicats, dont FO, l’un des trois principaux, a paralysé ou perturbé de nombreux magasins, dont entre autres ceux de Saint Martin d’Hères (Isère), Thiais, Bordeaux, Montpellier Roissy-Paris-Nord, Vélizy, Franconville et Plaisir (Yvelines).
Des représentants du personnel ont même lundi occupé le siège d'Ikea France à Plaisir, en prélude à la prochaine réunion dans le cadre des NAO prévue ce mercredi.
Il s’agissait de «faire bouger les négociations» sur les salaires, selon Dominique Nikonoff, délégué syndical FO.
Ils ont été reçus dans l'après-midi par des membres de la direction.
Bien qu’affichant une responsabilité sociale de façade, Ikea a de longue date défrayé la chronique, en particulier par ses pratiques antisyndicales et son obstination à vouloir faire travailler ses salariés le dimanche et même le 1er Mai, ce qui a lui a valu d’être condamnée en justice.
Bien au fait des actuelles pratiques manageuriales, la direction, qui favorise également la participation aux résultats, entend diviser son personnel en n’accordant une augmentation qu’à ceux qui lui plaisent.
Les syndicats réclament une augmentation pour tous d'environ 4%, Ikea France ayant, soulignent-ils, réalisé 52 millions d'euros de bénéfice net en 2009.
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