Force Ouvrière de Côte d'Or

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LA BANQUE DE DEMAIN - 130210

Publié le 13 Février 2010 par UDFO21 in FO Banques

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UNE BANQUE VIRTUELLE SANS SALARIÉS... ATTENTION DANGER !

La banque et les métiers qui la composent ne cessent d’évoluer. En quelques années, nous sommes passés d’une banque dite de «conseil» à une banque purement commerciale, où la priorité est avant tout la vente de produits et au final la recherche de toujours plus de bénéfices.

 

Au-delà de l’explosion des bénéfices des banques françaises, de leur développement à l’international, c’est l’ensemble de notre profession qui a fortement évolué.

   

Or, de quoi ces milliards d’euros de bénéfices sont-ils constitués ? Pour une grande part, par les résultats de leurs Banques de Financement et d’Investissement mais aussi ceux de leurs banques de réseau qui n’ont jamais été aussi rentables.

  

Partant de ce constat, on pourrait se dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, que les salariés des banques vivent un véritable conte de fées, que les milliards engrangés par leurs employeurs leur permettent de travailler dans les conditions idéales et percevoir «des salaires de ministre».

   

Malheureusement, ce n'est absolument pas le cas !

 

 La réalité est tout autre. Si les banques réalisent d’énormes bénéfices, c’est avant tout pour servir en priorité leurs actionnaires et leurs dirigeants.

  

Ainsi, rien n’est trop beau pour eux :

 

 

 

• dividendes toujours plus gros,

 

• salaires en centaines de milliers d’euros,

 

• stock-options,

 

• bonus,

 

• régimes de retraites chapeaux.

  

Dans le même temps, pour les salariés qui travaillent, au jour le jour, à développer leur entreprise et qui contribuent à ces résultats, c’est loin d’être la même chose. Ils n’ont bien souvent que les "miettes du festin" des actionnaires et des patrons. D'autant qu'il faut garder à l'esprit que le salaire d'embauche d’un chargé d’accueil n'est en moyenne que de 1.280 euros nets par mois…

 

 On est bien loin des millions d’euros des patrons banquiers !

 

 

Ces mêmes patrons et actionnaires toujours plus avides de bénéfices priorisent toujours l’argent facile de la Banque de Financement et d’Investissement (faisant fi des risques de marché), risquant même de recréer une nouvelle bulle boursière certainement synonyme de nouvelles crises financières. La priorité n’est donc malheureusement plus à la banque de réseau et à ses agences traditionnelles implantées un peu partout en France, en ville comme dans les campagnes. Elles sont jugées comme n’étant pas assez rentables au goût de certains. Pourtant le vrai métier de «banquier», c’est celui-là.

 

 En finançant les particuliers mais aussi les professionnels dans leurs projets, il est le moteur, le carburant de l’économie.

  

C’est cette même banque de réseau qui permet également d’employer des centaines de milliers de salariés en France et à l’étranger. C'est cette conception de la banque que nous défendons à FO Banques.

 

 Car notre métier est là ! Etre proche du client, le connaître, répondre à ses attentes.

  

Mais pour cela, il faut des effectifs en nombre suffisant, formés au conseil et il faut un dispositif d’agences bancaires adapté aux besoins de la clientèle.

  

Pourtant, les dirigeants des banques aujourd’hui ne voient pas les choses de la même façon.

  

Toujours à la recherche d’argent facile et d’ultra rentabilité, la banque de demain pourrait être la banque à distance, sans réseau d’agences avec uniquement des plates-formes téléphoniques ou internet.

  

Fini l’agence «au coin de la rue», terminé le conseiller qui vous connaît bien… Cap vers la banque standardisée, où, comme dans la grande distribution, on ne vend que des services de masse avec pour unique objectif de faire un maximum de profits.

  

Ne nous leurrons pas !

  

Même si les banques annoncent fièrement partout qu’elles embauchent chaque année des milliers de salariés, il faut savoir que chaque année, ce sont des milliers de salariés qui quittent la profession !

  

Retraites, préretraites, démissions, licenciements sont en effet plus nombreux que les embauches.

  

Cette année encore, l’Association Française des Banques annonce d’ailleurs une diminution des effectifs des banques ! Rapporté aux résultats et aux dividendes distribués, c’est tout simplement scandaleux !

  

Pour FO Banques, les nouveaux canaux de distribution et d’information doivent rester un complément des réseaux d’agences. Ceux-ci doivent rester présents sur l’ensemble du territoire (et non uniquement dans les secteurs les plus riches) et demeurer disponibles et accessibles à tous les clients (et non pas seulement aux plus rentables).

  

Pour FO Banques, la banque doit demeurer un service universel, accessible à tous et partout en France et jouer pleinement son rôle de service public.

  

De plus, si la banque à distance doit se développer, il est important de former et d’accompagner les salariés afin qu’ils puissent suivre ses évolutions technologiques et accompagner les changements de leurs métiers.

 

 Pour FO Banques, la banque de demain ne doit pas être une banque sans salariés, totalement virtuelle et déshumanisée. Les salariés de nos établissements tiennent à leur métier et en sont fiers.

   

Non ! La banque ne doit pas évoluer vers un «supermarché virtuel des produits de banque mais aussi d’assurance».

 

 

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