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Laurent Wauquiez veut incarner l'aile sociale de la majorité - 101209

Publié le 10 Décembre 2009 par UDFO21 in AFOC 21

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LES ECHOS.FR
[ 08/12/09  ]

Le secrétaire d'Etat à l'Emploi organise cet après-midi un colloque sur « les nouvelles frontières du social » en présence, entre autres, du secrétaire général de FO et des conseillers de l'Elysée Henri Guaino et Raymond Soubie.

L'affiche est prestigieuse et le thème ambitieux. Cet après-midi, à la Maison de la chimie à Paris, Laurent Wauquiez organise un colloque intitulé « Après la crise, les nouvelles frontières du social ». « Sortir par le haut de la crise, cela se travaille tout de suite »,souligne le secrétaire d'Etat à l'Emploi, désireux d'« alimenter la boîte à idées dans le champ du social ».Au cours de trois tables rondes, chercheurs et élus débattront avec des dirigeants syndicaux et des grands patrons.  Le tout ponctué par les interventions de piliers de la « sarkozie » : du ministre du Travail, Xavier Darcos, au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, en passant par deux conseillers du chef de l'Etat, Raymond Soubie et Henri Guaino, ainsi que Xavier Bertrand. La conclusion des travaux par le secrétaire général de l'UMP menaçant de faire débat, le secrétaire d'Etat à l'Emploi a veillé à inviter aussi deux élus socialistes. « Laurent Wauquiez s'est rendu compte que cela donnait une image trop monocolore de son colloque et a voulu corriger le tir », raconte le député maire PS de Grenoble, Michel Destot, qui a jugé quand même « intéressant »de venir « défendre[son] point du vue » . Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, compte plaider pour « un changement dans l'ordre des priorités » au profit du social.

Pas de quoi effrayer Laurent Wauquiez. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi souhaite montrer que, sur un thème sur lequel l'exécutif est souvent placé sur la défensive, le gouvernement anticipe et travaille avec tout le monde -« Le but c'est de montrer que la réflexion est chez nous ». « Investir dans le social, c'est aussi compatible avec la compétitivité » des entreprises, répète-t-il à l'envi. La similitude des discours avec les propos tenus par les démocrates-sociaux et la deuxième gauche de Michel Rocard ne doit rien au hasard : « Tant mieux si on élargit les contours de la majorité et qu'on mord sur la deuxième gauche. »

Mieux vaut avoir un credo

C'est que, pour Laurent Wauquiez, l'objectif politique est aussi personnel. Politique précoce, ex-benjamin de l'Assemblée, entré au gouvernement à trente-deux ans avec le poste sensible de porte-parole du gouvernement puis vainqueur - l'un des rares à droite -de la municipale du Puy-en-Velay en 2008, Laurent Wauquiez a déjà connu au printemps dernier une période de creux politique qui l'a fait passer du premier cercle des ministres entourant le président à un statut plus distant. Un déplacement du Premier ministre, François Fillon, au Puy-en-Velay en septembre et la présence des hommes de l'Elysée au colloque sont des indices de retour en grâce.

Reste que, dans l'univers concurrentiel du gouvernement, mieux vaut avoir un credo. Et l'ancien suppléant du centriste Jacques Barrot aimerait montrer qu'il y a dans la majorité « une relève sur le terrain social, une nouvelle incarnation ».Le leader de l'aile sociale de l'UMP, Pierre Méhaignerie, invité au colloque, ne dit pas non : « Il peut incarner la relève, mais c'est exigeant, pas simplement médiatique. Il faut savoir prendre des risques. » Une sorte de défi.

ELSA FREYSSENET, Les Echos
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