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UN VIRGULE DIX-NEUF
Première
compagnie privée d’électricité du monde, la Tokyo Electric Power Company (TEPCO), dont la centrale nucléaire à Fukushima vient de connaître un des pires accidents de l’Histoire, avait annoncé, le
28 janvier dernier, un bénéfice net de 157,7 milliards de yens, soit quelque 1,19 milliard d’euros, contre une perte de 137,7 milliards de yens un an plus tôt.
Apparemment TEPCO a engrangé les bénéfices, mais pas les «retours d’expérience»: en 2007, après un séisme de 6,8 sur l’échelle de Richter, dans le
centre du Japon, elle avait fini par reconnaître que ses réacteurs à Kashiwazaki-Kariwa, en bord de mer et à seulement 10 kilomètres au sud-est de l’épicentre, «avaient subi sans aucun doute un
choc supérieur aux limites de résistance prévues».
Elle admettait aussi une «certaine inefficacité dans les mesures» prises en matière de prévention. En 2002, elle avait déjà avoué avoir dissimulé la
gravité des failles dans certains de ses réacteurs, notamment à Fukushima.
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