
Le «pacte économique» que le «couple franco-allemand» veut imposer aux pays
de la zone euro n'a d'autre objectif que d'y généraliser une austérité drastique au risque de la rendre permanente, pour donner de nouveaux gages aux marchés financiers.
Dictée par l'Allemagne, cette réforme viserait à durcir le pacte de stabilité et de croissance (PSC) européen en imposant aux Etats des objectifs communs de régression sociale : nouvelles
attaques contre les services publics et les systèmes de protection sociale (de retraites en particulier) ; le gel et la modération salariale (suppression notamment de l'indexation des
salaires sur les prix dans les pays où c'est en vigueur, nouveaux gels des salaires dans les secteurs publics) ; des plafonds plus contraignants concernant la dette publique.
En bon élève aux directives allemandes, le gouvernement français vient d'ailleurs de décider de «constitutionnaliser la rigueur», tel que l'Allemagne l'a fait en 2009.
Pour Force Ouvrière, ce projet de pacte constitue une attaque majeure contre les salariés et contre les conventions collectives.
Une fois encore, le concept contestable et limité de «compétitivité » sert de prétexte pour accroitre les inégalités et le travail précaire, réduire les salaires et supprimer des droits
sociaux.
Construire l'Europe sur l'unique plan économique en interdisant aux Etats de mener librement leurs propres politiques et en asservissant les travailleurs à des normes sociales toujours en baisse
revient non seulement à un déni de démocratie et à une absurdité économique, mais c'est aussi jouer un jeu dangereux pour l'avenir, en oubliant l'histoire, et aggraver encore plus le diktat des
marchés.
Force Ouvrière est totalement opposée à ce projet de pacte «éconuisible» et socialement néfaste.
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