Force Ouvrière de Côte d'Or

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NANOTECHNOLOGIES: VISIBILITÉ DE L’INVISIBLE - 151109

Publié le 15 Novembre 2009 par UDFO21 in AFOC 21






 
«Rendre obligatoire la mention «nano» sur les produits ayant recours aux nanotechnologies au minimum dans les secteurs essentiels de la consommation que représentent l’alimentation, les cosmétiques et l’habillement». C’est l’une des propositions de l’AFOC, acteur dans le débat public sur les nanotechnologies officiellement ouvert du 15 octobre jusqu’au 23 février 2010. Minuscules, de l’ordre un milliardième de mètre, elles peuvent créer de gigantesques profits. Ce qui explique la ruée industrielle, des investissements colossaux et le peu d’essais sur leur toxicité. L’AFOC souligne d’ailleurs que ces derniers étant «longs et coûteux», «seuls les organismes internationaux peuvent les circonscrire; ce qui pose les problèmes de coordination des politiques de tests et des sources de financement». Elle se prononce pour une reconnaissance «officielle de l’incertitude en matière de nanotechnologies et préconise la constitution d’une autorité administrative indépendante» qui leur soit dédiée.

La consultation publique à peine lancée, une étude, publiée le 5 novembre, a fait apparaître un nouveau risque toxique en montrant que les nanoparticules peuvent endommager les cellules humaines même au niveau de l’ADN. Le professeur Gérard Lasfargues, chef du département santé au travail de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET), a réagi en estimant nécessaires des «tests adéquats et standardisés». Aujourd’hui, rien n’oblige à s’assurer de l’innocuité des nanomatériaux produits. Dans un rapport plutôt alarmant, d’octobre 2008, l’AFSSET avait constaté que seul 16% des 179 industriels français interrogés avaient accepté de lui répondre malgré une confidentialité garantie. Selon les estimations de l’agence, des centaines de milliers de tonnes de nanoparticules sont produites tous les ans en France, exposant plus de 10 000 employés.
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