Force Ouvrière de Côte d'Or

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Publié le 8 Avril 2010 par UDFO21 in Edito In'fo

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 LES INÉGALITÉS EXPLOSENT AU BÉNÉFICE DES PLUS RICHES

billet_500euros.gifGrâce à des politiques salariales et fiscales, les ménages les plus aisés creusent l’écart avec le reste de la population, révèle une étude de l’INSEE. Pour FO, cela légitime les revendications d’augmentation des salaires et des minima sociaux.
 
billet_50euros.gifLes riches se portent bien et même très bien. Selon une étude de l’INSEE diffusée le 2 avril, les revenus engrangés par les plus riches ont littéralement explosé. Alors qu’ils ne représentent que 1 % de la population, ces ménages – 84.500 euros de revenus déclarés au minimum au fisc en 2007 – ont concentré ainsi 5,5 % des revenus d’activité (salaires), 32 % des revenus du patrimoine et 48 % des revenus exceptionnels (plus-values, levées de stock-options ou d’actions gratuites…). La hausse de leurs revenus est essentiellement due au bond de leurs différentes rentes perçues sur des patrimoines mobiliers ou immobiliers (+46%) et de leurs produits exceptionnels (+55%) tandis que leurs revenus d’activité, eux, n’ont progressé que de 11%, souligne l’INSEE. Qui constate au passage que leurs salaires (stricto sensu) ont augmenté en moyenne plus rapidement (+ 5,8% entre 2002 et 2007) que ceux de l’ensemble de la population française (+2,3%). Résultat, les écarts de niveau de vie n’ont pas fini de se creuser avec le reste de la population.


billet_10euros.gif«Les inégalités salariales augmentent encore, au bénéfice des plus riches», a déploré FO à la lecture de cette étude, qui ne concerne que «la période qui a précédé la crise, celle-ci conduisant à une nouvelle aggravation des inégalités dans notre société». Pour la confédération, elle «démontre la légitimité des revendications d’augmentation des salaires et des minima sociaux» et la nécessité d’une «répartition différente des richesses produites». FO faisant là référence à l’engagement toujours pas respecté par le pouvoir exécutif de prendre des mesures pour un partage en «trois tiers» (salariés, actionnaires, investissements) de la valeur ajoutée. L’idée reste de renforcer la part des salaires qui a reculé de près de 10% dans le produit intérieur brut entre 1983 et 2007.

billet_5euros.gifL'enquête de l’INSEE relance également la question de la suppression du bouclier fiscal grâce auquel 1% des plus riches ont bénéficié d'un taux d'imposition moyen de... 20%, notamment à la faveur du petit jeu des niches fiscales. Institué en 2006, ledit bouclier visait, rappelons-le, à fixer le taux maximal d'imposition de 60% sur les revenus (hors CSG et CRDS). Sachant qu’à partir de l’été 2007, ce plafond est passé à 50% tout en incluant CSG et CRDS, autant dire que les ménages les plus aisés vont encore se régaler un peu plus.
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