
Rappelant que 2011 sera la cinquième année consécutive sans «augmentation significative» pour quelque 2,3 millions de salariés payés au SMIC (soit un salarié sur dix)», Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO) a fustigé cette politique qui consiste à faire du salaire minimum «un instrument d’ajustement social de l’austérité économique et non de justice sociale». C’est d’autant plus inacceptable, pour la confédération syndicale, que les allègements de cotisations sociales, eux, ne sont jamais remis en question. Bien au contraire puisque le gouvernement a annoncé le même jour sa décision de reporter les sanctions contre les entreprises qui ne reflètent pas la revalorisation automatique du SMIC dans leur grille salariale. En vertu d’une loi de 2008, il était prévu de réduire, à partir de 2011, les allègements de cotisations dans toutes les entreprises relevant de branche, dont les minima de grille sont inférieurs au SMIC. Comme l’a révélé lundi le quotidien La Tribune, un décret est en préparation pour n’appliquer ladite sanction qu’à compter de 2013 et sous prétexte que seules 12% des branches ont persisté à maintenir des coefficients en dessous du SMIC. Encore une fois les coups de pouce sont réservés aux employeurs.
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