Licenciements
C’était une promesse de campagne de François Hollande en visite à Florange, sur le site mosellan d’ArcelorMittal, et la proposition de loi sur les sites rentables promis à la fermeture s’appelle la loi «Florange». Pourtant, le 15 février, on apprenait de source syndicale que les tours de chauffe d’un des deux hauts-fourneaux jusque-là encore en veille venaient d’être arrêtées.
QUE DE PROMESSES
Au final, la loi Florange risque de ne concerner que «très peu de sites», dixit une source gouvernementale qui pointe quelques difficultés juridiques: «Qu’est-ce qu’un site? Une activité, un établissement? Peut-on apprécier la rentabilité d’un site indépendamment de la rentabilité du groupe auquel il appartient?» Plus difficile encore à inscrire dans la loi: l’obligation de céder le site. Les parlementaires risquent donc de se limiter à l’obligation de rechercher des repreneurs, pour éviter de devoir passer par cette «nationalisation temporaire», elle aussi évoquée dans le cas de Florange... et abandonnée.
Sauf que l’hémorragie continue et que les salariés attendent. En particulier la promesse électorale numéro 35 de François Hollande, tombée aux oubliettes depuis, celle de «renchérir le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions», afin de «dissuader les licenciements boursiers».
Quid, dans ces conditions, de la mise en œuvre d’une véritable stratégie industrielle, une nouvelle fois appelée de ses vœux par Jean-Claude Mailly le 7 février, devant le parlement de FO, et qui attendait «la prochaine loi sur la reprise des sites rentables et les licenciements boursiers».
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