RETRAITE L’UD FO (21) donne son avis …
Ø Ca y est, la campagne de conditionnement de l’opinion publique, tous médias confondus, pour préparer une nouvelle contre-réforme des retraites, bat son plein.
Ø En 1993, avec le plan BALLADUR, la durée de cotisation était passée de 37.5 années de cotisation à 40 ans, pour le secteur privé.
Ø En 2003, avec la contre-réforme RAFFARIN – FILLION, la durée de cotisation des fonctionnaires est passée de 37.5 années de cotisation à 40 ans, pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Ø Pour mémoire : la CFDT, très excitée, dans la rue et les manifestations avec les autres syndicats, à cette époque, acceptait, pourtant, la réforme avec la supercherie de François CHEREQUE, le 15 mai 2003 ; (on a appris, depuis, qu’il s’était mis d’accord, par avance, bien avant les manifs et la contestation, avec le premier ministre, Jean Pierre RAFFARIN, qui l’a confirmé plusieurs fois, dans les émissions de télévision).
Ø Depuis, la toute puissante CGT (à la SNCF, par exemple) a accepté de passer les régimes, dit spéciaux, de 37.5 ans de cotisation à 40 ans sans aucun problème !!!
ØTous les 3 ou 4 ans, il faut, de nouveau, sauver les régimes de retraites.
Ø Le tandem Nicolas SARKOZY - François FILLION (tiens, le revoilà sur le dossier des retraites !) veut, de nouveau, réformer les différents régimes de retraite et de pension… la question : avec la complicité de qui, cette fois ?
Y aura-t-il de nouvelles complicités pour accompagner un nouveau recul social ?
Va-t-on, à nouveau, tromper les salariés avec des manifestations colorées et divertissantes, et, ensuite accepter la contre-réforme ?.
Qui va jouer ce rôle, cette fois ?
Ø Le journal, LE BIEN PUBLIC, a interrogé l’Union Départementale FORCE OUVRIÈRE de Côte d’Or, avec 8 questions, par Email.
Nous publions, donc ci-dessous, la position, très succincte (sans développer), de l’UD FORCE OUVRIÈRE de Côte d’Or …
« Journal LE BIEN PUBLIC
Suite à votre mail du 5 février 2010, ayant pour objet la Réforme des Retraites,
Vous trouverez ci-après les réponses FORCE OUVRIERE :
Question n° 1 :
Faut-il ou pas reculer l’âge de départ en retraite ?
Ø Certainement pas ! Arrivés à 60 ans, les salariés en ont marre des conditions de travail dégradées. De plus, les employeurs cherchent à les remplacer par des jeunes qui coûtent moins cher.
Question n° 2 :
Faut-il réduire le montant des pensions ?
Ø Absolument pas, car le pouvoir d’achat des retraités n’a cessé de baisser, notamment depuis la réforme des retraites de 2003, approuvée par la CFDT.
Pour faire fonctionner l’économie française, on a besoin de citoyens, avec un bon pouvoir d’achat, pour relancer la consommation et faire « tourner » la machine économique.
Question n° 3 :
Faut-il augmenter le montant des cotisations ?
Ø Peut être, et notamment, la cotisation employeurs. La suppression de la taxe professionnelle va donner des possibilités financières nouvelles aux entreprises. Il serait tout à fait juste qu’il y en ait une partie, qui alimente les comptes sociaux (en particulier les régimes de Retraites et de Sécurité Sociale).
Question n° 4 :
Faut-il aligner public et privé ?
Ø L’alignement, sur la durée de cotisation de 37.5 ans à 40 ans, est déjà réalisé, avec la contre réforme de 2003, que FORCE OUVRIERE a combattue, alors que d’autres syndicats l’ont soutenue.
Pour le privé, les retraites sont basées sur un régime de base plus des régimes complémentaires.
Pour les fonctionnaires, leurs pensions sont une ligne budgétaire dans le budget de l’État. Ce n’est donc pas possible d’aligner les deux régimes et leur financement.
Question n° 5 :
Faut-il chercher de nouvelles recettes ? Si oui, lesquelles ?
Ø Oui, par exemple, soumettre à cotisation les sommes provenant de l’intéressement, la participation, les stock-options, les parachutes dorés des grands dirigeants, et diverses formes de rémunérations qui échappent aux cotisations sociales.
Question n° 6 :
Faut-il, comme l’envisage le COR, évoluer vers le système par points et/ou le système notionnel ?
Ø Absolument pas ! Un système, par point, ferait immanquablement baisser les niveaux de retraites, à l’avenir, car beaucoup de salariés n’ont plus de carrière complète avec des périodes de chômage, en particulier, et l’entrée plus tardive des jeunes dans l’emploi. De plus, les femmes seraient les plus durement touchées.
Question n° 7 :
Faut-il développer la retraite par capitalisation à côté de la retraite par répartition ?
Ø Certainement pas ! Depuis longtemps, FORCE OUVRIÈRE explique que les retraites, par capitalisation, sont risquées et dangereuses. La crise financière de 2008 et 2009 a démontré que les valeurs boursières sont aléatoires, et, qu’à tout moment, des valeurs peuvent s’effondrer (exemple des États-Unis). On ne peut donc pas exposer les salaires, et accepter, que ceux qui ont cotisé toute une vie professionnelle, soient ruinés en quelques jours. Le régime, par répartition, est seul capable de traverser les crises sans trop de risques et de dégâts. Il faut le conforter.
Question n° 8 :
Quelles sont les propositions de votre organisation pour faire revenir notre système de retraites à l’équilibre ?
Ø Il y a des possibilités de financement, par exemple, pour arrêter de créer des emplois exonérés de cotisations sociales, que l’État met en place, sans compenser les sommes dues dans les régimes sociaux concernés. L’État doit payer ses dettes dans les comptes sociaux !.
La suppression du bouclier fiscal et la taxation des « golden parachutes », ou des primes à l’embauche des grands dirigeants, seraient des moyens de financement tout à fait justes et solidaires.
Je vous souhaite bonne réception du présent email,
Cordiales salutations
Secrétaire Général
Gilbert MARPEAUX »
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