POUR FO, L’URGENCE EST DE LIMITER LES EFFETS DE LA CRISE SUR LES SALARIÉS
Hors sujet a d’ores et déjà répliqué FO. Dimanche, son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a été on ne peut plus catégorique: si M. Sarkozy «veut parler de TVA sociale, je l'envoie bouler! Idem pour les accords compétitivité-emploi. Je considère que ce n'est l'objet d'un sommet mais d'une campagne électorale». Et d’expliquer, «dire qu'on va améliorer la compétitivité de l'économie en baissant le coût du travail est une erreur (…). C'est faux économiquement et dangereux socialement». La priorité aujourd’hui, selon FO, est de discuter de mesures conjoncturelles afin de limiter les effets de la crise sur les salariés. Jean-Claude Mailly a précisé qu’il proposerait «quinze revendications ponctuelles» susceptibles d’être «satisfaites rapidement si le pouvoir le veut».
Il a cité notamment le chômage partiel, dont le but doit être de réduire le reste à charge de l’entreprise qui en a recours en majorant, par exemple, l’allocation versée par l’Etat. Pour l’organisation syndicale, l’urgence consiste ensuite à élargir l’accès au dispositif d’accompagnement et de formation du Contrat de sécurisation professionnelle aux chômeurs de longue durée et aux salariés en fin de contrat court. Outre le renforcement indispensable des moyens humains et financiers de Pôle emploi, FO prône également l’arrêt de l’hémorragie de l’emploi public (via l’arrêt de la RGPP) et la conditionnalité des aides publiques au maintien de l’emploi. «Dans la limite où beaucoup de mesures d'austérité avaient été faites pour garder le triple A, et qu’on l'a perdu depuis, ce n'est plus la peine de faire de l'austérité, il faut faire autre chose maintenant», a lancé Jean-Claude Mailly.
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