Force Ouvrière de Côte d'Or

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Statu quo sur la réforme des retraites - 031010

Publié le 3 Octobre 2010 par UDFO21 in AFOC 21

 

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PARIS (Reuters) -

 

Le face-à-face se tend entre l'exécutif et les opposants à la réforme des retraites au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations qui a vu samedi 3 millions de personnes dans la rue, selon les syndicats.

Le Sénat se penchera sur le projet de réforme mardi dans un contexte de forte mobilisation sociale.

Revigorées par l'ampleur des cortèges, même s'ils n'ont pas réussi à hausser le niveau de la contestation, les organisations syndicales ont prévu une nouvelle journée d'action le 12 octobre et menacent d'amplifier le mouvement.

 

Jean-Claude Mailly, le numéro un de Force ouvrière, a appelé dimanche le gouvernement à donner un "signe d'apaisement" en suspendant son projet de loi pour rouvrir les discussions.

Tant le ministre du Travail Eric Woerth que le porte-parole du gouvernement Luc Chatel ont reconnu samedi soir que la mobilisation était forte mais du même ordre que précédemment.

Ils n'en sont pas moins restés inflexibles sur la principale revendication syndicale, à savoir l'abandon du report à 62 ans et 67 ans de l'âge du départ à la retraite.

Les seules avancées possibles sous la forme d'amendements au Sénat porteront sur la pénibilité, la question des travailleurs handicapés et les seniors au chômage, ont-ils réaffirmé.

Quant au cadre général de la réforme, notamment le fait d'augmenter la durée du travail de deux ans, "on ne peut pas le changer si on veut continuer à payer la retraite des personnes", a insisté Eric Woerth.

 

D'AUTRES FORMES DE MOBILISATION ?

L'ancien Premier ministre et sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin estime dans le Journal du dimanche (JDD) que "le gouvernement a un devoir de compréhension" mais qu'il ne doit pas renoncer à sa réforme.

Il promet en conséquence un débat "ouvert" au Sénat, en particulier sur la question des femmes et de l'égalité salariale.

Forts d'un sondage CSA montrant que 71% des Français ont de la sympathie pour le mouvement et du renfort samedi d'un nouveau public composé de familles et de jeunes, les dirigeants syndicaux affirment qu'ils ne reculeront pas.

"C'est l'une des dernières occasions pour le gouvernement de modifier son texte", a prévenu François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT.

"Si le gouvernement confirme son intransigeance, il ne faudra pas s'étonner si la mobilisation prend d'autres formes", a renchéri Bernard Thibault, le leader de la CGT.

Les syndicats se réuniront lundi pour faire un nouveau point de la situation avant la prochaine étape du 12 octobre, qui sera de nouveau accompagnée de grèves.

Tous considèrent que l'exécutif n'a pas pris la mesure de la contestation. Et certaines organisations envisagent désormais des grèves reconductibles, au risque d'ébranler quelque peu l'unité syndicale.

Les fédérations de cheminots doivent ainsi décider lundi d'une éventuelle grève reconductible unitaire à partir du 12 octobre. Une idée désormais appuyée par la CGT, qui pourrait l'étendre au secteur de l'énergie, selon le JDD.

A Marseille, où perdurent plusieurs mouvements sociaux, l'intersyndicale a toutefois repoussé samedi l'idée d'une grève générale.

Gérard Bon, édité par Jean-Stéphane Brosse

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