Comme elle a déjà eu l’occasion de le faire publiquement, la CGT-FO apporte son soutien aux travailleurs dits « sans
papiers » qui aspirent à la régularisation de leur situation.
Les travailleurs migrants en général sont avant tout victimes du développement de la pauvreté, qui les poussent, parfois en prenant de grands risques, à rechercher loin de leur famille et de leur
région les moyens de subvenir. Ils sont aussi des proies plus faciles à l’exploitation de la part de certains réseaux et employeurs illégaux.
Les syndicats FO, notamment des secteurs d’emploi les moins rémunérés et les plus précaires, sont confrontés quotidiennement à des situations où des travailleurs d’origine étrangère se trouvent
en grande difficulté pour faire valoir leurs droits les plus élémentaires parce qu’insuffisamment informés et parce que soumis au chantage à l’expulsion pour eux-mêmes et leur famille lorsqu’ils
sont « sans papiers ».
Pour FO l’application des lois sanctionnant l’exploitation de ces travailleurs doit sans doute être renforcée. Mais cela ne peut exonérer de porter attention à la situation des salariés
concernés.
Face au débat actuel, FO rappelle qu’elle s’est adressée au gouvernement à plusieurs reprises contestant que la possibilité de régulariser tel ou tel salarié demeure contrainte et restreinte par
des considérations d’utilité économique au demeurant aléatoires et source d’inégalité de traitement.
Dans la mesure où cette mesure dépend en outre a priori de la seule initiative de l’employeur, cela contribue à accroître la situation de dépendance du salarié et le chantage éventuel à
l’expulsion.
A maintes reprises FO a fait connaître sa revendication, auprès des pouvoirs publics et du gouvernement, que les travailleurs immigrés « sans papiers » puissent bénéficier d’une
régularisation de leur situation lorsqu’ils engagent une démarche pour faire valoir leurs droits, notamment en faisant appel à une confédération syndicale.
Pour FO, cette revendication conserve toute sa valeur aujourd’hui.
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