La Fédération FO de la Métallurgie a pris acte des négociations sur la GPEC engagées par le constructeur automobile Renault. A ce titre, des annonces ont été faites aux organisations syndicales sur la possibilité d’un plan de départs anticipés de 3000 salariés sur 3 ans.

FO s’interroge sur le détournement de l’objectif réel de la GPEC qui doit être avant tout un outil permettant aux salariés d’évoluer dans l’entreprise avec une augmentation des compétences et des déroulements de carrières amenant à des augmentations de salaires.

Pour FO Métaux, le plan de départs anticipés doit être déconnecté de la GPEC. Renault s’engage donc dans un système qui, d’après nos informations, commence enfin à reconnaître la pénibilité au travail.

En effet, les salariés qui seront éventuellement concernés devront avoir 58 ans à l’entrée du dispositif triennal et avoir effectué un travail posté pendant au moins 15 ans, la rémunération serait de 75 % du salaire brut. Ces départs pourraient concernés Renault SAS, mais également ses filiales industrielles.

Pour la Fédération FO de la Métallurgie, la reconnaissance de la pénibilité avec des mesures d’âges de départs anticipés va dans le bon sens et répond aux actions et revendications de FO métaux, qui a engagé ce combat depuis de nombreuses années.

Pour autant, si nous pouvons nous satisfaire de ce résultat, Renault SAS et ses filiales doivent tout mettre en œuvre pour augmenter la production de véhicules en France et favoriser l’emploi en augmentant les effectifs avec des prévisions d’embauches, ce que revendique fortement les équipes syndicales de FO des différents sites.

Dans le cadre de la reconnaissance par Renault de la pénibilité et de départs anticipés, la Fédération FO de la Métallurgie demande à nouveau à l’UIMM l’ouverture immédiate d’une négociation de branche sur la pénibilité permettant des départs anticipés pour les salariés ayant travaillé dans des conditions de travail difficile, avec comme contrepartie l’embauche de jeunes.