22 Septembre 2016
Ils revendiquent notamment l’arrêt du gel des pensions et le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier, qui prenne en compte l’évolution des salaires. Ils souhaitent la mise en place d’une pension au moins égale au SMIC pour une retraite complète.
Les retraites de base n’ont pas été revalorisées depuis avril 2013. Elles ne devraient pas l’être non plus au 1er octobre prochain, en raison de mécanismes d’évolution désormais indexés sur les prix et non plus sur les salaires.
Quant aux retraites complémentaires, la revalorisation, qui intervient désormais au 1er novembre, n’aura pas lieu. Le MEDEF a en effet obtenu leur gel pendant trois ans lors de la dernière négociation sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire ARRCO (tous les salariés) et AGIRC (cadres).
En plus du gel des pensions, les retraités subissent une cascade de mesures fiscales désavantageuses, dont la suppression de la demi-part fiscale pour les personnes isolées et l’imposition de la majoration familiales de 10% pour ceux qui ont élevé trois enfants.
« Les revenus des personnes âgées décrochent par rapport à ceux des actifs. Si rien n’est fait, les retraités vont encore s’appauvrir dans les prochaines années », s’alarme Didier Hotte, secrétaire général adjoint de l’UCR-FO.
La retraite moyenne de base correspond aujourd’hui à 52,1% du revenu moyen d’activité, selon des chiffres du Conseil d’orientation des retraites (COR). En 2060, le taux pourrait ne plus représenter que 35% à 45% du salaire moyen.
Cette évolution s’explique par le cumul de différentes mesures mises en œuvre depuis une vingtaine d’années. Parmi celles-ci figure la revalorisation des pensions en fonction de l’évolution des prix, et non plus en fonction de l’évolution des salaires, mise en place en 1993.
Le mécanisme induit un décrochage de pouvoir d’achat entre la pension moyenne et le salaire moyen, encore plus sensible en période d’inflation basse ou nulle.
Les organisations syndicales de retraités n’ont calculé que l’écart de niveau de vie entre retraité et actifs atteint 22% au bout de vingt ans.
Au-delà de la dégradation de leur pouvoir d’achat, les retraités s’inquiètent du peu de moyens dédiés au grand âge. Ils constatent que la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, adopté en décembre 2015, n’apparait « pas à la mesure du problème social et sanitaire qui se profile ». Ils s’alarment aussi du manque de personnels dans les hôpitaux et les maisons de retraite, qui engendre détresse et« maltraitance » pour les personnes âgées et pour les aidants.
Nous comptons sur vous.
Amitiés
Gérard JOURNET
Secrétaire général de l’Union Départementale des Retraités FO de Côte d’Or