Débrayage chez " Patiprestige " - 200312
20 mars 2012
SENNECEY-LÈS-DIJON
Les salariés de l’entreprise Patiprestige, un des leaders français de la fabrication de pâtisseries fraîches à destination des grandes surfaces, étaient sur le piquet de grève, hier.
Hier, dès 4 heures du matin, environ 3/4 des salariés de l’usine Patiprestige, située à Sennecey-lès-Dijon et employant 110 personnes, siégeaient devant le site.
Leurs revendications portaient sur les « conditions de travail qui se dégradent, l’industrialisation de l’usine, un manque de communication et de reconnaissance, le mal-être au travail, le stress et la fatigue qui s’accumulent », selon les syndicats.
Ils demandaient par ailleurs une augmentation de salaire de 5 %.
« On est payé pour travailler. C’est une chose. Mais depuis quelque temps, on est devenu des numéros. Les salariés ont besoin de se sentir davantage écoutés », lance Jean-Claude Parnaso, délégué syndical FO.
De son côté, le directeur du site de Sennecey, Didier Meunier, a « pris en compte » le malaise des salariés et a assuré que « les conditions de travail s’amélioreront ».
Concernant les salaires, « vue la conjoncture actuelle, il n’est pas possible de satisfaire leur objectif », en précisant que les employés ont été augmentés de 3 % récemment.
Le Pd-g des deux sites français, Jean-Michel Combaz, devait rencontrer les salariés de l’usine ce matin.
Finalement, il est venu expressément hier soir pour rencontrer les syndicats.
Suite à un échec des négociations, le mouvement de grève doit continuer ce matin. M. Combaz a notifié que l’usine serait placée en redressement judiciaire si elle ne reprenait pas son activité ces prochains jours.
L’autre usine Patiprestige, basée à Sainte-Hélène-du-Lac (Haute-Savoie) était, elle, en grève depuis jeudi.
Publié le 20/03/2012 à 05:00 par CORALIE MORELLE