L’intersyndicale des agents municipaux de la ville de Dijon ont déposé un préavis de grève de 48 heures pour réclamer une augmentation de leur régime indemnitaire. Ils ont manifesté devant l’Hôtel de Ville vendredi. « A Dijon, les agents ne sont pas la priorité ! » Le slogan traduit l’amer sentiment des 150 agents municipaux de la ville de Dijon qui ont manifesté vendredi devant l’Hôtel de ville. L’intersyndicale FO, CFDT, CGT, UNSA, FAFPT, CFTC a déposé un préavis de grève de 48 heures pour protester contre une non revalorisation de leurs indemnités d’administration et de technicité (IAT), jugées trop faibles. Vendredi, 47 centres périscolaires, 48 restaurants scolaires et une crèche affichaient portes closes. Mis en place en 2004, le régime indemnitaire est aujourd’hui fixé à 35 euros mensuels pour les fonctionnaires de catégorie C (75 % des effectifs) et n’a jamais été revalorisé depuis. « Depuis 2006, les syndicats ont pourtant réclamé à leur employeur une révision du régime indemnitaire. Le silence a été notre seule réponse ! Pourtant, cela fait six années que la ville de Dijon fit des économies de personnel… » regrette Patrick Léger du syndicat CFDT. Qui ajoute : « Si notre employeur voulait, il pourrait… » Les services de François Rebsamen ont ouvert les négociations pour une revalorisation en 2011, « sur la base d’une augmentation de 40 euros net par mois pour chaque agent ». Le 14 novembre dernier, François Rebsamen a reçu l’intersyndicale et proposé une augmentation de 30 euros net mensuel à compter du 1er janvier 2013. Les négociations tournent court, les syndicats estimant que l’effort n’est pas assez important. En fait, les agents municipaux se sont aperçu qu’ils bénéficiaient des régimes indemnitaires parmi les plus faibles de France. « A Besançon, le régime indemnitaire est de 240 euros net mensuel, de 220 euros à Brest, de 192 euros à Toulouse ou encore de 173 euros à Saint-Etienne, une ville qui ne roule pas sur l’or… » L’intersyndicale réclame que Dijon rattrape cet écart en augmentant progressivement le régime indemnitaire sur trois ans (45 euros en 2012, 50 euros en 2013 et 2014) pour atteindre 145 euros d’augmentation au total ( pour parvenir à 180 euros au total). « Le maire a tenté de nous faire culpabiliser en se réfugiant derrière la restriction budgétaire, et prétextant une augmentation des impôts de 2,5 points. On le rappelle, la ville a fait d’importantes économies de personnel… » La grève des agents municipaux se poursuivra samedi.
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