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Régimes spéciaux de retraite
La réforme «est prête», a affirmé dimanche le Premier ministre qui n’attendrait plus que le feu vert de l’Élysée pour la lancer.

La réforme sur les régimes spéciaux de retraite «est prête (...), elle est simple à faire, il s'agit d'aligner les régimes spéciaux sur celui de la fonction publique», a déclaré dimanche sur Canal Plus le Premier ministre François Fillon, avant de préciser qu’il attendait «le signal du président de la République» pour entamer «immédiatement les négociations avec les partenaires sociaux». Mais le résultat de la négociation est déjà fixé: «il s'agit d'aligner les régimes spéciaux sur celui de la fonction publique», a averti M. Fillon.

Les réactions des syndicats ne se sont pas fait attendre. «Si le gouvernement veut passer en force, il faut s'attendre à des réactions, c'est évident», a averti hier soir Jean-Claude Mailly (FO). Son homologue de la CFDT, François Chérèque, a prévenu, lui aussi, qu'il y aurait «un conflit majeur, y compris avec la CFDT» si le gouvernement décidait de «passer en force» sur cette question. Et selon Jean-Christophe Le Duigou (CGT), on ne pas imaginer «que les salariés concernés peuvent laisser comme cela les choses avancer».

Les régimes spéciaux de retraite concernent environ de 500.000 actifs et 1,1 million de retraités. Mis en place pour compenser la pénibilité ou la dangerosité de certains métiers, ils donnent certains droits, présentés aujourd’hui comme des avantages, notamment par M. Fillon qui y voit là «l’injustice la plus criante». Ces «avantages» portent sur l'âge de cessation d'activité souvent inférieur à 60 ans, et sur la durée de cotisation généralement moindre que les 40 trimestres de cotisation. Lorsque l’on parle des régimes spéciaux, on pointe souvent du doigt les entreprises publiques comme la SNCF, la RATP, EDF ou GDF alors qu’il en existe une quarantaine de systèmes de ce type. Ils sont dédiés aux clercs de notaires, aux membres de la Comédie-Française et de l'Opéra de Paris, aux marins, aux retraités des mines, aux salariés de la Banque de France, aux parlementaires... Et ce sans compter le régime particulier des militaires.

Le dernier gouvernement qui avait tenté passer en force pour faire disparaître ces systèmes, c’était celui d’Alain Juppé en 1995. Il avait alors déclenché l’un des plus grands mouvements sociaux de la décennie.

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