Dijon : Les syndicats ne veulent pas battre en retraite
19 oct. 2007
Source Bien Public Cyrill BIGNAULT du vendredi 19 octobre 2007
REGIMES SPECIAUX
La mobilisation, hier, contre la réforme des régimes spéciaux de retraite a montré que les syndicats étaient unis pour battre le pavé à Dijon. Selon les sources, ils étaient entre « 1 200 et 2 800 » à être au rendez-vous devant la préfecture avant de défiler.
En ce jour de grève nationale dans les transports et de grande mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, la rue de la Préfecture à Dijon a été, hier, le point de ralliement de la contestation. Cheminots, agents d'EDF-GDF, enseignants, salariés du secteur privé, et même étudiants venus manifester contre la réforme des universités et plus globalement contre la politique du gouvernement, se sont retrouvés en fin de matinée avant de défiler jusqu'à la place Darcy.
Retraités en tête
Ce sont les retraités - entre 300 et 400 selon la police - qui ont ouvert le bal des revendications. « Nous dénonçons (*) aujourd'hui notre perte de pouvoir d'achat et l'absence de mesures concrètes en faveur des petites pensions, a expliqué Jean Belin, responsable départemental des retraités CGT. « La limitation à 1,1 % de l'augmentation des pensions en 2008 n'est que du mépris et une provocation à l'égard des retraités. » Une délégation a remis une motion au préfet avant que des représentants de Solidaires, de la FSU, de FO et de la CGT ne prennent la parole sur le sujet du jour. « En soutenant les régimes spéciaux, c'est le meilleur moyen d'éviter la dégradation pour tous en 2008 », a déclaré ce syndicaliste. Baisse du pouvoir d'achat, les « 15 milliards de cadeaux fiscaux faits aux plus aisés », la question des franchises médicales, la « casse du service public »... ont été également sur toutes les lèvres. « Cette grève n'a pas pour but de sauver uniquement les régimes spéciaux, mais c'est bien un combat pour obtenir la justice sociale », a souligné un communiqué de la CGT.
Plus d'une centaine d'agents EDF-GDF avaient aussi fait le déplacement.
« Depuis le début nous sommes contre la remise en cause de notre régime particulier, insiste Bernard Gegout, responsable régional FO EDF-GDF. « Notre régime est largement bénéficiaire puisqu'il reverse depuis 1975 au régime général. Une étude réalisée en 2002 au sein de nos entreprises, montre qu'il ne serait en déficit qu'en 2040 ». Si la police a estimé le nombre de manifestants « entre 1 200 et 1 300 », les syndicats, annonçant entre « 2 500 et 2 800 », se sont montrés satisfaits pour cette « première ».
« C'est un excellent début. Nous étions aussi nombreux qu'à la première manifestation en 1995 », a commenté Eric Michon, représentant de l'union départementale CGT Côte-d'Or. « Nous allons tout faire pour élargir le mouvement. Il faut qu'une renégociation soit ouverte avec le gouvernement. » Les syndicats, unanimes, annoncent qu'ils « continueront à maintenir la pression et à poursuivre les débats dans les entreprises » dans les jours à venir. En espérant garder « l'osmose » affichée hier.
Cyrill BIGNAULT
(*) Les unions syndicales de retraités FO, CFDT, CGT, CFTC, FSU, Unsa, CFE.CGC, FGR.FP.
REGIMES SPECIAUX
La mobilisation, hier, contre la réforme des régimes spéciaux de retraite a montré que les syndicats étaient unis pour battre le pavé à Dijon. Selon les sources, ils étaient entre « 1 200 et 2 800 » à être au rendez-vous devant la préfecture avant de défiler.
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Les syndicats étaient unis, hier, pour battre le pavé dans les rues de Dijon (photo Arnaud Finistre) |
En ce jour de grève nationale dans les transports et de grande mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, la rue de la Préfecture à Dijon a été, hier, le point de ralliement de la contestation. Cheminots, agents d'EDF-GDF, enseignants, salariés du secteur privé, et même étudiants venus manifester contre la réforme des universités et plus globalement contre la politique du gouvernement, se sont retrouvés en fin de matinée avant de défiler jusqu'à la place Darcy.
Retraités en tête
Ce sont les retraités - entre 300 et 400 selon la police - qui ont ouvert le bal des revendications. « Nous dénonçons (*) aujourd'hui notre perte de pouvoir d'achat et l'absence de mesures concrètes en faveur des petites pensions, a expliqué Jean Belin, responsable départemental des retraités CGT. « La limitation à 1,1 % de l'augmentation des pensions en 2008 n'est que du mépris et une provocation à l'égard des retraités. » Une délégation a remis une motion au préfet avant que des représentants de Solidaires, de la FSU, de FO et de la CGT ne prennent la parole sur le sujet du jour. « En soutenant les régimes spéciaux, c'est le meilleur moyen d'éviter la dégradation pour tous en 2008 », a déclaré ce syndicaliste. Baisse du pouvoir d'achat, les « 15 milliards de cadeaux fiscaux faits aux plus aisés », la question des franchises médicales, la « casse du service public »... ont été également sur toutes les lèvres. « Cette grève n'a pas pour but de sauver uniquement les régimes spéciaux, mais c'est bien un combat pour obtenir la justice sociale », a souligné un communiqué de la CGT.
Plus d'une centaine d'agents EDF-GDF avaient aussi fait le déplacement.
« Depuis le début nous sommes contre la remise en cause de notre régime particulier, insiste Bernard Gegout, responsable régional FO EDF-GDF. « Notre régime est largement bénéficiaire puisqu'il reverse depuis 1975 au régime général. Une étude réalisée en 2002 au sein de nos entreprises, montre qu'il ne serait en déficit qu'en 2040 ». Si la police a estimé le nombre de manifestants « entre 1 200 et 1 300 », les syndicats, annonçant entre « 2 500 et 2 800 », se sont montrés satisfaits pour cette « première ».
« C'est un excellent début. Nous étions aussi nombreux qu'à la première manifestation en 1995 », a commenté Eric Michon, représentant de l'union départementale CGT Côte-d'Or. « Nous allons tout faire pour élargir le mouvement. Il faut qu'une renégociation soit ouverte avec le gouvernement. » Les syndicats, unanimes, annoncent qu'ils « continueront à maintenir la pression et à poursuivre les débats dans les entreprises » dans les jours à venir. En espérant garder « l'osmose » affichée hier.
Cyrill BIGNAULT
(*) Les unions syndicales de retraités FO, CFDT, CGT, CFTC, FSU, Unsa, CFE.CGC, FGR.FP.
Une grève très suivie
De sources patronales, les chiffres de la grève montrent que celle-ci a été bien suivie. A la SNCF, où aucun train n'a circulé, le taux de grévistes en région est le même qu'au niveau national avec 73,5 % de grévistes. Chez EDF-GDF, les agents étaient 78 % à avoir arrêté le travail dans l'après-midi, mais, selon la direction, « le mouvement n'a pas eu de répercussions sur le service clientèle ». Le transport urbain a été moins perturbé. Sur le réseau Divia, de l'agglomération dijonnaise, le service était « assuré à 70 % à 9 heures, ainsi qu'à 17 heures ». En résumé, ce taux aurait varié « entre 67 et 75 % durant la journée ».
De sources patronales, les chiffres de la grève montrent que celle-ci a été bien suivie. A la SNCF, où aucun train n'a circulé, le taux de grévistes en région est le même qu'au niveau national avec 73,5 % de grévistes. Chez EDF-GDF, les agents étaient 78 % à avoir arrêté le travail dans l'après-midi, mais, selon la direction, « le mouvement n'a pas eu de répercussions sur le service clientèle ». Le transport urbain a été moins perturbé. Sur le réseau Divia, de l'agglomération dijonnaise, le service était « assuré à 70 % à 9 heures, ainsi qu'à 17 heures ». En résumé, ce taux aurait varié « entre 67 et 75 % durant la journée ».
SNCF : Trafic encore perturbé ce matin
La SNCF Région Bourgogne Franche-Comté annonce pour aujourd'hui une « reprise progressive sur l'ensemble du réseau ». La SNCF prévoit « un retour à la normale à partir de 16 heures pour les TGV et les Corail au départ ou à destination de Paris et une reprise progressive des trafics TER tout au long de la journée. La pointe de soirée pourrait être assurée à plus de la moitié. Toutefois, la circulation des trains restera très perturbée dans la matinée, en raison des opérations de maintenance et de reprise des installations ». Les informations sur les trains qui circulent sont disponibles sur Internet (www.sncf.com pour tous les trafics) et sur les numéros verts à disposition des clients (08.05.90.36.35 pour Grandes Lignes ; 08.00.10.20.04 pour TER Bourgogne de 8 à 19 heures ».
La SNCF Région Bourgogne Franche-Comté annonce pour aujourd'hui une « reprise progressive sur l'ensemble du réseau ». La SNCF prévoit « un retour à la normale à partir de 16 heures pour les TGV et les Corail au départ ou à destination de Paris et une reprise progressive des trafics TER tout au long de la journée. La pointe de soirée pourrait être assurée à plus de la moitié. Toutefois, la circulation des trains restera très perturbée dans la matinée, en raison des opérations de maintenance et de reprise des installations ». Les informations sur les trains qui circulent sont disponibles sur Internet (www.sncf.com pour tous les trafics) et sur les numéros verts à disposition des clients (08.05.90.36.35 pour Grandes Lignes ; 08.00.10.20.04 pour TER Bourgogne de 8 à 19 heures ».