LA FIN D’UN SITE… Oberthur - 041207
04 déc. 2007

Suite à l’annonce de la fermeture du site de Caen, les élus du Comité Central d’Entreprise ont
rencontré la direction pour négocier le Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui doit permettre le reclassement des 159 salariés de Caen au sein des différents sites d’OCS ou leurs licenciements avec
prime de départ.
La direction a axé ce plan sur la mobilité interne des salariés au sein d’OCS avec des mesures
d’accompagnement et des mesures incitatives convenables, mais nombre d’entre eux ne peuvent se permettre et se résoudre à quitter leur vie à Caen… La direction nous parle de mobilité, mais
cette mobilité ne doit elle pas être avant tout choisie et motivée par la perspective d’une vie meilleure ?
Plutôt que contrainte et sans perspective réelle...
Pour cela, les salariés qui sont forcés de quitter la société, veulent le faire avec un
dédommagement à hauteur de leurs investissements. (Depuis plus de 25 ans pour certains) Il faut savoir que le bassin de
l’emploi à Caen est sinistré.
38 de ces salariés ont entre 50 et 60 ans avec en main un métier tellement spécifique, qu’ils ont peu de chance de retrouver un emploi, voire même de tomber rapidement dans la précarité.
38 de ces salariés ont entre 50 et 60 ans avec en main un métier tellement spécifique, qu’ils ont peu de chance de retrouver un emploi, voire même de tomber rapidement dans la précarité.
Après des négociations serrées entre la direction et les élus, grâce à la pression et aux actions des salariés de Caen
mais aussi des autres sites, les élus ont réussi à obtenir des primes de départ à peu près décentes. (Les primes ont été doublées par rapport à la proposition initiale, passant en moyenne de 10
000 à 20 000 euros).
Comme toujours dès que l’on parle d’argent le bas blesse, on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent à Oberthur…Pourtant 15 jours
avant d’annoncer la fermeture de Caen, le Conseil d’Administration a offert 1 891 700 actions gratuites à une dizaine de dirigeants soit plus de 10 700 000
euros et distribué 7 500 000 euros de dividendes aux actionnaires.
Le résultat net du premier semestre est de 3 100 000 euros et l’action Oberthur est au plus haut
(+45% depuis le début de l’année)…c’est le retour à l’optimisme…pour nos dirigeants.
La fermeture de Caen, usine largement bénéficiaire, est le résultat de la politique de réduction des coûts qui consiste entre autre à
délocaliser les usines vers les pays à faible coût de production.
ET A DIJON…DEVONS NOUS ETRE INQUIETS ?
Historiquement : A OCS, c’est un plan social tous les 3 ans…
La fermeture de Caen est en France le premier résultat visible de cette stratégie industrielle qui est de regrouper un maximum
de sites par région et de délocaliser les productions à faible marge vers les pays à bas coût.
A Dijon nous sommes à moyen terme concernés par cette évolution, pourquoi ne pas regrouper la personnalisation
bancaire française et le GSM sur un seul site et délocaliser le reste de la personnalisation bancaire vers des usines satellites implantées directement dans les pays
concernés ?
D’autant plus qu’avec CPS, ce nouvel outil « standard et international » de production, les transferts de production seront
facilités…Certes cet outil demeure pour l’instant et malgré des moyens conséquents aussi bien humains que financiers (2 millions d’euros), un outil inadapté à notre activité si
spécifique sur le site dijonnais.
En effet chaque jour qui passe voit l’inefficacité de cet outil à répondre aux exigences de notre activité mais aussi à celles de nos
clients….
La preuve, l’objectif qui était de passer des traitements bancaires (Banque Postale, Société Générale, Crédit du Nord) en 2006 n’a toujours pas
été atteint, seul des applications développées directement sur CPS fonctionnent et encore….
Nous n’osons imaginer que l’insistance de nos dirigeants à déployer cet outil illisible sur le site dijonnais, n’est pas une manœuvre pour
déstabiliser notre usine ?
Tous ces moyens humains et ce temps perdu au développement de CPS nuisent gravement au bon fonctionnement de notre usine, engendrent
directement ou indirectement la fuite des compétences et bientôt celle de nos clients ainsi que la dégradation des conditions de travail et de l’ambiance générale.
Nous nous alarmons devant cet état de fait et ce sentiment est partagé par une majorité de nos collègues.
Aujourd’hui, CPS rime plus que jamais pour Dijon avec
Chemin (de croix) Pour la Sortie….
D’un point de vue social, cette année a vu l’aboutissement du travail effectué sur la mise en place de la nouvelle grille de classification du
personnel. Ceci a permis à certains d’entre nous de voir directement une revalorisation de leur situation. Les élus se félicitent de cet accord qui sera, dans le temps, bénéfique à tous.
La NAO se profile à l’horizon et vos élus dijonnais demanderont cette année la reprise des négociations sur :
Ø La
participation.
Ø Revalorisation du ticket
restaurant.
Ø L’égalité Homme
Femme.
Ø L’intéressement.
Ø Le chèque
transport.
Ø La prévoyance non cadre.
Ø L’augmentation des
budgets des CE.
Ø Mais surtout des
augmentations de salaire à hauteur des efforts fournis par l’ensemble du personnel, conformes à la bonne santé de notre entreprise et aux bons résultats de notre société.
Les augmentations de salaires ridicules qui nous été octroyées cette année, devront être revues sérieusement à la hausse au mois de janvier,
si la direction veut continuer à travailler dans la paix sociale.
L’investissement et le soutien du plus grand nombre est plus que jamais nécessaire afin que chacun puisse récolter le fruit de ses efforts et de son travail à Oberthur.