Marché du travail 
  
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Alors que la fin des discussions approche, les organisations d’employeurs ne semblent pas décidées à faire les pas décisifs que tous les syndicats attendent pour aboutir à un compromis.

La séance marathon de négociation sur le marché du travail a commencé mercredi sans aucune évolution notable. Elle a repris ce matin et pourrait se prolonger jusque demain. Toutes les organisations syndicales (FO, CGC, CGT, CFDT, et CFTC) ont exprimé leur volonté d’arriver à un accord, mais l’éventualité d’un compromis dépendra d’abord de l’aptitude du patronat (MEDEF, CGPME et UPA) à infléchir ses positions. Pour Stéphane Lardy (FO), «on verra ce soir s'ils nous refont le coup d'hier en jouant la montre. Si c'est le cas, la négociation sera terminée, ce sera un échec, et nous ne le souhaitons pas».

Les pourparlers butent sur un certain nombre de «points durs» : rupture de contrat «à l'amiable», CDI à «objet précis» et allongement de la période d’essai. Seul ce dernier point a été âprement discuté mercredi… sans résultats. Le patronat voudrait fixer la période d’essai à six mois pour les cadres et à trois mois pour les autres salariés. Dans les deux cas, cette durée pourrait être renouvelable. Un renouvellement qui serait soumis à un accord de branche ou d'entreprise alors qu’initialement, le patronat voulait l’inscrire au niveau interprofessionnel. Quoi qu’il en soit, les syndicats continuent de s’opposer à une mise à l’essai aussi longue. Pour eux, les entreprises n’ont pas besoin d’autant de temps pour juger de la compétence d’un salarié. «Ou alors, il faut soulever la question de la propre compétence des patrons», a ironisé Stéphane Lardy (FO), avant de fustiger une telle durée qui pourrait augmenter les inégalités entre salariés d'un même secteur. Selon Gabrielle Simon (CFTC), «une entreprise pourra ainsi fixer une période d'essai de 6 mois, renouvelable trois fois, en toute légalité !» alors que c'est «au moment de l'embauche que le salarié est le plus fragile», a souligné Maryse Dumas (CGT).

Les discussions promettent d’être toutes aussi compliquées sur les autres points qui fâchent. Il en est ainsi de la création d'un nouveau mode de rupture des contrats de travail («séparation à l’amiable») sur lequel les organisations syndicales sont là aussi unanimes: si elle devait être instituée, la rupture devra être homologuée dans tous les cas par le «bureau de conciliation prud'homale». Elles sont par ailleurs toutes hostiles à l’instauration d’un contrat à durée indéterminée (CDI) «à objet précis» qui s'achèverait automatiquement avec la réalisation de la mission pour laquelle le salarié aura été embauché. «Ce contrat signifierait la mort du contrat à durée indéterminée en France, tout sera mission, que vous soyez cadre dirigeant ou femme de ménage, pour nous c'est inacceptable. C'est la fin pour l'employeur de l'obligation de motiver le licenciement, c'est la fin des CDI, on va vers un contrat unique souhaité par le président de la République», a dénoncé Stéphane Lardy (FO). «On est prêt à étudier à la limite un contrat de ce type mais seulement s’il est à durée déterminée», a-t-il dit.

Sur tous ces points, les demandes patronales sont d’autant plus excessives que le volet «sécurisation des parcours professionnels des salariés» de la négociation laisse encore à désirer. Au point que Maryse Dumas (CGT) s’est demandé «si le patronat veut véritablement un accord ou s'il a déjà tranché en faveur d'une loi faite par le gouvernement». Stéphane Lardy (FO) n’ose imaginer une telle logique où «tout le monde serait perdant». Cathy Kopp, (MEDEF), assurait hier matin avoir «des marges de négociation». Les syndicats n’ont pas encore rien vu venir.

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