L' Union départementale FORCE OUVRIERE de Côte d'Or vous communique :

 Pouvoir d’achat
 

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Le ministre du Budget, Éric Woerth, propose une augmentation générale des salaires de 0,5% en 2008. Une proposition très insuffisante pour les syndicats qui revendiquent une hausse au moins équivalente à l’inflation, à savoir 2,6%.

C’est hier soir que les syndicats de fonctionnaires ont pris connaissance des dernières propositions salariales du ministre du Budget et de la fonction publique, Éric Woerth. 

Avec 0,5% d’augmentation du point d’indice au 1er mars – pierre angulaire du traitement des agents publics puisque 80% de leur rémunération est calculé sur cette base – l’offre gouvernementale est très en deçà des revendications syndicales.

Mais, dans un entretien à paraître aujourd’hui dans Le Figaro, le ministre de la fonction publique préfère noyer le poisson. Selon lui, «l'effort de l'État en 2008 représentera en moyenne une progression de 3,7 % de la rémunération des fonctionnaires. Cela inclut une hausse de 0,5 % du point d'indice le 1er mars, soit 354 millions d'euros, 1,6 milliard pour l'ancienneté, 403 millions de mesures catégorielles, dont 225 millions au titre de "l'intéressement" au non-remplacement d'un agent sur trois, 335 millions pour les heures sup’ et 280 millions pour la monétisation des comptes épargne-temps (CET) et la nouvelle garantie individuelle du pouvoir d'achat». Dans son entretien au quotidien national, M. Woerth insiste particulièrement sur cette «garantie individuelle» appelée à prendre «la forme d'une prime versée dans l'année (…) à tous les fonctionnaires d'État qui ont été moins revalorisés que l'inflation sur la période 2003-2007» et sur les heures supplémentaires, dont il promet «une hausse des volumes et du niveau de rémunération».

Une présentation fallacieuse que Gérard Noguès (FO) n’a pas manqué de dénoncer tant, le ministre y mélange les torchons et les serviettes. D’abord, a-t-il rappelé, l’ancienneté n’a rien avoir avec la question du pouvoir d’achat puisqu’elle correspond à la qualification et à la compétence des agents. S’agissant des heures supplémentaires et de la monétisation des CET, seuls 10% des fonctionnaires sont concernés par le dispositif promu par le gouvernement, a expliqué le leader de FO-fonctionnaires. Pour lui, «tout le reste relève de mesures individuelles qui représentent déjà 20% de la rémunération. Outre qu’elles ne sont pas soumises aux cotisations sociales, celles-ci ne remplaceront jamais une politique d’augmentation générale des traitements, seule à même de garantir le pouvoir d’achat de tous fonctionnaires». Après cette mise au point, Gérard Noguès a tenu à rappeler que ledit pouvoir d’achat a reculé de 7% depuis 2000 et que le vrai moyen pour commencer enrayer son érosion est d’octroyer une hausse du point d’indice au moins égale à l’inflation, c’est-à dire 1,6%. La revendication est partagée par l’ensemble des syndicats. Lesquels ont tous estimé que le compte n’y est pas. Et FO de prévenir, si le ministre devait s’en tenir à ces propositions, les négociations prévues le 18 février prochain risquent à coup sûr de tourner court. 

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