Peugeot Motocycles: salariés au pied du mur - 300408
30 avr. 2008L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :

INFO sur France2.fr
Usine Peugeot Motocycles (archives)
© France 2
Les délégués CFE-CGC et CFTC ont voté mardi pour une renégociation de l'accord sur les 35 heures en échange de la
promesse de maintenir les 1.050 emplois et de lancer une nouvelle production. La CGT a voté contre.
Le jour même sur i-télé, le ministre du Travail Xavier Bertrand a déclaré approuver "le dialogue social" mais condamner "le chantage".
En février, le constructeur de scooters avait rencontré l'opposition unanime des syndicats, provoquant alors une grève de 80% des
effectifs de ses deux usines de Mandeure et Dannemarie (Haut-Rhin). Son offre de révision n'était alors assortie d'aucune contrepartie. Celle-ci est venue fin mars, sous la forme du
lancement d'un nouveau modèle en 2009 permettant le maintien de tous les emplois.
Malgré la nouvelle offre, la CGT (une voix, majoritaire chez les ouvriers), et la CFDT (avis consultatif sans élu titulaire) ont maintenu leur opposition mardi. Elles ont dénoncé un
"inacceptable chantage à l'emploi". Elles ne croient pas au maintien des emplois, soulignant que le nouveau scooter apportera moins de 15% de charge de travail alors que dans le même
temps, 30% seront quand même délocalisés en Chine. FO a également donné un avis défavorable
(consultatif).
Les syndicats disposent d'un mois pour renégocier les 35 heures, a souligné Bruno Masson, élu CFE-CGC au CCE. Un échec entraînerait l'achat du nouveau scooter en Asie mais "pas de plan
social", assure le directeur des ressources humaines, Christian Pellet. Il indique "tabler sur des départs naturels, un blocage des embauches, la mobilité avec la maison-mère PSA
et une bonne activité en 2008".