LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE :

> FRANCIS BICCIACI, VENDEUR D’AUTOMOBILES À GAP (HAUTES-ALPES)

Licencié sans cause réelle et sérieuse, obtient 30.000 euros de dommages et intérêts.


Je vendais des voitures depuis six ou sept ans, à Gap, dans les Hautes-Alpes, chez Nissan. En 2004, le patron a été obligé de vendre sa boîte au concessionnaire Renault. C’est eux qui nous ont repris. Normalement, j’étais pressenti pour être chef de vente, mais ils sont venus avec leurs propres hommes et ils m’ont demandé de les former.

Une fois leur chef de vente bien briefé sur les produits, parce que les 4x4 c’est un produit totalement différent du produit berline, ils m’ont mis à Peipin, dans la banlieue de Sisteron. Je n’avais pas le choix. Ils avaient en projet la construction d’un grand garage sur Manosque.

En fin d’année 2004, il devait être opérationnel. Ils m’ont donc dit: «après Sisteron, tu descendras à Manosque.» En fait, je n’étais plus là que pour boucher les trous. Mais Manosque, je ne voulais pas y aller. C’est à 110 km de Gap. J’ai quand même fait l’ouverture du garage de Manosque, mais tous les jours ils me mettaient la pression en me disant: «oui, de toute façon, ça commence à nous coûter cher tes allers et retours, il faut que tu déménages.» J’étais épuisé, à bout de nerfs, et je suis tombé malade.

J’ai prévenu le P-DG pour lui dire que ce n’était plus possible. Ils m’ont envoyé à la médecine du travail. J’ai dit que je ne voulais pas être reconnu inapte, parce que ça me grillait dans mon boulot. Le médecin du travail a fait un courrier à mon médecin pour lui dire de m’arrêter. En vingt ans, j’ai eu quatre jours d’arrêt de travail. Je me suis donc arrêté pour me requinquer. Ils m’ont viré au bout des quarante-cinq jours légaux. J’ai décidé de les attaquer. J’ai pris contact avec FO, parce qu’une de mes connaissances me l’avait conseillé. Quand on a eu l’entretien péalable de licenciement, ils m’ont demandé de reprendre mon travail et je leur ai dit que je le reprendrai à la fin de mon arrêt mala-die. Ils ont refusé et ils m’on licencié immédiatement. C’est là que j’ai entamé la procédure des prud’hommes, pour faire reconnaître mon licenciement sans cause réelle et sérieuse. La conciliation n’a abouti à rien. Ils n’ont rien voulu savoir. Il y a eu un jugement qui nous a déboutés. J’ai décidé de faire appel parce que le jugement des prud’hommes de Gap ne me satisfaisait absolument pas et il n’était pas question que je laisse passer. Avec les militants de FO, je me suis défendu bec et ongles. J’ai bien exposé les termes de mon contrat de travail à Gap. On est passés en appel et on a gagné, en avril dernier. J’ai eu trente mille euros de dommages et intérêts. Ça m’a permis de rembourser ma famille, qui m’avait aidé pendant tout ce temps.

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