LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIEREDE COTE D'OR VOUS INFORME DE
:
LES VŒUX INQUIETS DE MME PARISOT
La présidente du MEDEF annonce une année difficile sur le plan du crédit, salue le plan «pertinent» de relance du chef de l’Etat, s’émerveille du projet de
convention d’assurance chômage mais redoute des «tensions» pouvant être «particulièrement aiguës».
A l’occasion de sa première conférence
de presse mensuelle de l'année 2009, la présidente du MEDEF, Mme Laurence Parisot, a présenté ses vœux aux médias, mardi 13 janvier. Dans des circonstances particulièrement «exceptionnelles»,
selon ses propres mots, il «faut faire attention de ne pas sombrer dans quelques maladies tentantes de type masochiste ou catastrophisme», elle qui, en marge de la première «Fête de
l’entreprise», à Tours, n’hésitait pas cet été à se poser la question: «Est-ce si catastrophique que ça de partir à la retraite à 63 ans et demi?».
Crise économique? Pour Laurence Parisot, il s’agit d’une «crise du crédit» et bien sûr le plan de relance annoncé par le chef de l’Etat est «pertinent». «Le MEDEF vit dans un monde sans crise et
sans chômeur» constatait le secrétaire confédéral de FO, Stéphane Lardy, chargé de l’Emploi, du Chômage et de la Formation, en décembre dernier, lors des négociations pour la nouvelle convention
d’assurance chômage, face à une délégation déterminée à obtenir à la fois la baisse des cotisations et dans les faits celle du nombre de chômeurs indemnisés en voulant «exclure des dizaines de
milliers de chômeurs du système et réduire la durée d’indemnisation des autres». Selon une simulation effectuée par l’UNEDIC elle-même, 70.000 personnes en plus seraient indemnisées mais… 168.000
verraient leurs droits réduits. «Un accord qui n’a jamais ouvert autant de droits» s’est pourtant émerveillée Mme Parisot, qui en a refusé la renégociation comme le lui avait demandé par
courrier, lundi 12 janvier, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. Il n’a pourtant été à ce jour seulement signé que par la CFDT et rejeté par FO, la CFTC et sans doute la CGT, comme
elle l’a annoncé. Même le syndicat patronal CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) l’a qualifié de «marché de dupes», n’acceptant, mercredi 14 janvier, de le signer
que «sous réserve».
Pour la présidente du MEDEF, cet accord devait être la manifestation d’une «simplification» et voilà qu’elle annonce être à l’aube d’une année «complexe», pouvant comporter, «là où il y a des
problèmes», des «tensions particulièrement aiguës». En tout cas, les choses s’annoncent du moins compliquées sur le plan social. Comme l’annonce la mobilisation croissante pour le 29 janvier.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :