LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIEREDE COTE D'OR VOUS INFORME DE :
Pouvoir d’achat
LA GUADELOUPE PARALYSÉE PAR UNE GRÈVE
GÉNÉRALE
Alors que l’activité économique est au point mort depuis le 20 janvier sur l’île, le gouvernement semble (enfin) rendre la mesure de
la colère de la population, en dépêchant sur place le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo.
Tiens voilà une autre grève qui a fini par se voir…Celle-là est «générale» et paralyse depuis presque deux semaines la Guadeloupe
(DOM) où là-bas aussi la population n’a de cesse d’interpeller le gouvernement et le patronat pour exiger plus de pouvoir d’achat.
Depuis le 20 janvier, les transports ne fonctionnent plus, comme la plupart des commerces, supermarchés, entreprises ainsi qu’un bon nombre de services publics (voiries, écoles et université…).
C’est dire la forte détermination des travailleurs de l’archipel qui ont suivi en masse l’appel du collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP). Un «mouvement contre l’exploitation outrancière » qui
regroupe quasiment tous les syndicats, dont FO, mais aussi des partis politiques et des associations.
Après l’échec mercredi des discussions avec les autorités locales – elles ont été rompues derechef par le préfet de l’île, Nicolas Desforges – une manifestation «contre la vie chère et pour le
pouvoir d’achat» a réuni vendredi à Pointe-à-Pitre plus de 65 000 personnes, soit 15% de la population locale. La situation est désormais telle que le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer,
Yves Jégo, a été dépêché dimanche sur place par le gouvernement Fillon pour tenter de trouver une issue au conflit.
«Il était temps!», s’est exclamé dimanche au téléphone le secrétaire de l’Union départementale FO-Guadeloupe, Max Evariste, car, a-t-il ajouté, «le mouvement des travailleurs guadeloupéens a été
jusque-là méprisés, et le mot est faible». Il a expliqué que «le pouvoir local, comme les organisations patronales, ont parié sur une colère sans lendemain, et ce dès le 16 décembre 2008, jour où
les syndicats ont présenté un certain nombre de revendications» sur le pouvoir d’achat, l’emploi et les services publics. Toutes ces revendications ont été inscrites depuis dans la plate-forme du
LKP, dont les points prioritaires sont «la baisse des prix de tous les produits de première nécessité», des «réductions d'impôts fondées sur la justice fiscale», la baisse «immédiate» de 50
centimes du prix des carburants, le relèvement d’au moins 200 euros des bas salaires, retraites et minima sociaux, un «salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en
Guadeloupe» et le gel des loyers.
«Il est normal dans un moment de grève que l'on explique la politique et que l'on montre que le gouvernement est attentif aux plus démunis» a déclaré, au micro d’Europe 1, M. Jégo, peu après son
arrivée en Guadeloupe. L’objectif est de faire repartir les négociations et régler «ce conflit important qui exprime (…) les angoisses d'une grande partie de la population» du département, avait
expliqué samedi le secrétaire d’Etat. «Vu le ras-le-bol général, FO jugera sur pièce», a prévenu Max Evariste.
Le voyage de M. Jégo est prévu pour «une durée indéterminée». Il fait bien car un autre département des Antilles, la Martinique, se prépare, selon FO, à lancer un mouvement analogue dans les
jours qui viennent. Gouverner, c’est prévoir...les grèves!
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