100.000 PERSONNES DÉFILENT CONTRE LES RÉFORMES DU GOUVERNEMENT-120209

LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE :


Enseignement supérieur


Le monde de l'université et de la recherche s’est mobilisés en masse mardi pour exiger, notamment, le retrait des projets modifiant le statut des enseignants-chercheurs et la formation des professeurs des écoles, collèges et lycées.

 
En grève depuis dix jours, les enseignants-chercheurs ont manifesté mardi en masse dans les rues de plusieurs villes de France pour exiger le retrait du projet de décret modifiant leur statut, de la réforme de la formation des enseignants des écoles, collèges et lycées et l’abandon des 900 suppressions de postes programmées dans les universités (voir notre article du jeudi 5 février 2009). A l'appel d'une large intersyndicale (FO, CFDT, CGT, FSU, Solidaires), de l’organisation des étudiants, l’UNEF et des collectifs «Sauvons la recherche», Sauvons l'université» réunis dans la coordination nationale des universités, ils étaient des dizaines de milliers de profs et d’étudiants à défiler à Paris, Aix, Avignon, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Toulouse ou Strasbourg. Environ 100.000 personnes, dont la moitié dans la capitale, selon les organisateurs, se sont mobilisés ainsi hier, soit le double de la participation enregistrée lors des manifestations de jeudi dernier.

Leur détermination est telle que 11 présidents d'universités avaient appelé la veille le gouvernement à retirer ces réformes «controversées». Un appel que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, ne veut pas entendre. Dans l’espoir de déminer la contestation, elle a nommé une médiatrice qui devra «retravailler» le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, en prolongeant la concertation» pendant deux mois. «Prolonger une concertation qui n'a pas eu lieu, ce n'est pas crédible. Et deux mois, de qui se moque-t-on? Ce n'est pas du tout à la hauteur des enjeux et de la colère des universitaires», a résumé un porte-parole de «Sauvons l'université», avant d’ajouter: «Il faut aussi que la ministre comprenne que les enseignants-chercheurs ne sont pas seulement en train de défendre leur statut mais de poser la question de la place de l'éducation et de la recherche dans le monde de demain».

Histoire de rappeler que les enseignants et les étudiants s’opposent autant aux suppressions de postes et à la réforme de la formation des enseignants du primaire et du secondaire. Laquelle réforme prévoit, qu'à partir de 2010, les enseignants des écoles, collèges et lycées seront recrutés au niveau bac +5 («master 2») et formés au sein des universités, en lieu et place des IUFM (Institut universitaire de la formation des maîtres). Les syndicats d'enseignants et d'étudiants craignent que les collés aux concours, qui auront un master, constituent à terme un vivier de personnels employables comme personnel non-statutaires, et donc précaires. Ce qui menacerait le statut même de fonctionnaire. Pour eux, derrière cette réforme de la formation des profs de collèges et de lycées, le gouvernement veut surtout économiser, dès 2010, des milliers de postes d'enseignants-stagiaires aujourd'hui rémunérés notamment avec la suppression programmée de la 2ème année d'IUFM.

Mme Pécresse a prévu de recevoir cet après midi des représentants de la «communauté universitaire» sur la question du statut des enseignants-chercheurs. Et de son côté, la coordination nationale des universités se réunit sur les suites à donner à son mouvement. Elle pourrait appeler à de nouvelles manifestations dans les prochains jours. Le bras de fer se poursuit.

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