LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS INFORME DE 

Fonction publique

Reçus à Bercy, les syndicats ont été confrontés à la rigidité gouvernementale: pas d’augmentation salariale, maintien des suppressions de postes et poursuite des «réformes».

 
Droits dans les bottes présidentielles, le ministre du Budget, M. Eric Woerth, et son secrétaire d’Etat à la Fonction publique, M. André Santini, n’ont fait preuve d’aucune flexibilité et se sont alignés sur la rigidité élyséenne du 18 février: ils ont opposé un non catégorique aux revendications présentées par les syndicats de fonctionnaires, dont l’UIAFP-FO (Union interfédérale des agents de la Fonction publique), qu’ils recevaient mercredi 23 février, au ministère de l’Economie et des finances, à Bercy. Sont donc maintenues les «réformes», principalement le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et la révision générale des politiques publiques (RGPP). Les ministres ont également refusé d’augmenter la valeur du point d'indice (base de calcul des traitements dans la fonction publique). M. Woerth a argué d’une inflation en baisse, selon les chiffres officiels, oblitérant totalement la perte de pouvoir d’achat accumulée sur les années précédentes.

Les représentants de FO ont eu beau demander du «concret» sur le plan salarial et rappeler l’importance de la crise actuelle, l’inflexibilité ministérielle a été totale sur l’essentiel; l’argent public va aux banques privées mais pas aux agents de l’Etat. Ils ont également souligné la montée de la tension sociale (journée d’action des personnels de la Santé publique le 5 mars, manifestation des policiers de la SGP-FO le 21 mars,...), qui, selon Anne Baltazar, nouvelle secrétaire générale de la FGF-FO (Fédération générale des fonctionnaires), causerait une certaine inquiétude chez les ministres concernés. Ces derniers pourraient lâcher ce qu’ils considèrent comme du lest pour calmer le mécontentement en temps opportun. Cela pourrait être le projet d’intéressement des fonctionnaires, basé sur les économies réalisées dans le cadre de la RGPP et auquel FO s’oppose, ou peut-être le «projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels». «Nous avons également demandé avec beaucoup de force le retrait» de ce dernier souligne Anne Baltazar, pour qui il représente une véritable «atteinte à la garantie de l’emploi» et comporte des mesures «très coercitive». Sa présentation au Parlement tarde et les ministres ont alors montré quelque attention devant la capacité de mobilisation que constitue son refus par les fonctionnaires. Mais visiblement gouvernement et exécutif attendent le résultat de la grande journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 19 mars à laquelle ont appelé huit confédérations, dont FO.
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