LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS communique :


Alors que la dernière hausse mensuelle du chômage a atteint un record historique (+ 90.200 inscrits), le gouvernement s’en tient aux mesures qu’il a déjà prises. Pour FO, cela justifie plus que jamais la mobilisation interprofessionnelle du 19 mars.

 
Pôle emploi, le nouvel organisme issu de la fusion en début d’année entre l’ANPE et l’UNEDIC ne sait plus où donner de la tête. Avec 90.200 chômeurs supplémentaires inscrits sur ses listes fin janvier, il doit faire face à un raz-de-marée sans précédent. La hausse mensuelle (+4,32 %) pulvérise ainsi le déjà (triste) record de novembre 2008 (+ 64.000), selon les chiffres officiels diffusés mercredi soir. En quatre mois, le nombre de chômeurs s'est accru de près de 250.000 personnes. Dès lors, le nombre de salariés privés d’emploi toutes catégories confondues frôle la barre des 2.300.000, la hausse du nombre d'inscriptions se conjuguant avec la baisse du nombre de sorties (reprise d'emploi, formation…). Tous les motifs d’inscriptions à Pôle emploi (fin de CDD, fin d'intérim, licenciement économique...) ont progressé le mois dernier sans épargner aucune catégorie de demandeurs d’emploi.

Dans le détail, c'est le chômage des jeunes qui connaît une véritable flambée avec 5,1% de chômeurs de moins de 25 ans en un mois et + 23% sur un an. Viennent ensuite les demandeurs d'emploi de 25 à 49 ans (+4,1% sur un mois et 13,9% sur un an) et ceux de plus de 50 ans (+3,9% et 12,8% sur un an). Au total le chômage a augmenté de 15,4 % sur douze mois. Ces hausses vertigineuses traduisent une explosion des licenciements économiques (17 600 inscrits en janvier, + 23,5 % en un mois) et une chute spectaculaire du nombre d'offres d'emploi (-15,4% entre décembre et janvier et - 29,3% sur un an). Un bon nombre d'inscriptions provient également des fins de CDD et de mission d'intérim (32 % de contrats en moins sur un mois), démontrant, si besoin était, le poids de la précarité de l’emploi dans le pays. Ces chiffres sont à situer enfin dans une déflagration générale du marché du travail qui a fait disparaître près 89.000 postes de salariés sur le seul quatrième trimestre. Et bien entendu, ils ne tiennent pas compte des milliers de travailleurs en chômage partiel, qui ne sont pas considérés comme demandeurs d'emploi et de plans sociaux de départs volontaires (ou non) en cours, notamment dans l’industrie automobile.

Alors que c'est la première fois qu'une telle hausse mensuelle du chômage est enregistrée depuis la création de l’indice statistique, le gouvernement n’entend toujours pas «changer le cap» de sa politique économique et souhaite s’en tenir aux mesures qu’il a annoncées ou prises. «On essaye de faire en sorte» que ces mesures «nous permettent d'amortir la crise au maximum», a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Pour le reste, «ce n'est pas par magie qu'on va empêcher la France d'être frappée (par la crise), d'avoir une augmentation du nombre de demandeurs d'emploi», a-t-il affirmé, avant d’ajouter: «Je pense qu'on rentre dans une phase où on va avoir des chiffres comme ça sur plusieurs mois». Autrement dit, c’est pas plus mal que si c’était pire!

Pour FO, quoi qu’il en dise aujourd’hui, le gouvernement sera amené, de gré ou de force, à engager un plan de soutien de la consommation qui s'appuiera nécessairement par la relance du pouvoir d'achat des salaires, notamment du SMIC, des minima sociaux et des retraites. Après la publication des chiffres du chômage, selon la confédération, l’appel à la mobilisation interprofessionnelle de grève et de manifestations du 19 mars lancé par tous les syndicats se justifie plus que jamais.

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