LE SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR VOUS communique :


La patronne des patrons, Laurence Parisot, souhaiterait voir réduire les procédures du plan social a minima afin que les licenciements économiques «ne traînent plus en longueur».

 
Quand on lui parle emploi, le MEDEF répond licenciements! Alors que la France devrait connaître la pire récession depuis 30 ans, la présidente de l’organisation patronale, Laurence Parisot, n’a qu’une seule obsession: donner le pouvoir aux entreprises de procéder à des licenciements express.

Après s’être adressée, le 23 février dernier, aux syndicats pour remettre cette question au centre d’un agenda de discussions entre les interlocuteurs sociaux, elle est revenue à la charge dimanche soir sur M6. «Il faut faire en sorte qu'il y ait moins d'incertitudes sur la procédure» de licenciement économique, et «que si malheureusement un jour est décidé un plan social, qui aboutit à un licenciement, (il faut) encadrer les choses d'une manière telle que cela ne va pas durer un an, deux ans», a expliqué la patronne des patrons. Car, selon elle, c'est «très important pour le salarié» comme «pour l'entrepreneur» que des délais soient «clairement définis et «que l'on sache que cela va durer trois mois, six mois». Par allègement des procédures, il faut comprendre qu’un plan de licenciement collectif à la sauce patronale devrait à l’avenir s’encombrer le moins possible d’obligations en matière de calendrier, d'informations, notification et consultation des représentants du personnel, mais aussi d'efforts de reclassement. Et ce quelque soit l’ampleur dudit plan social.

En 2004, le patronat avait déjà tenté d'assouplir la définition du licenciement économique, mais les négociations avec les organisations représentatives des salariés avaient échoué. Dès lors, on voit mal comment les syndicats pourraient l’accepter maintenant sachant que les plans sociaux motivés (ou non) par la crise se multiplient depuis six mois et alors qu’eux, à l’instar de la confédération FO, demandent, a contrario, aux pouvoirs publics d’ordonner sans délai un «moratoire sur les licenciements» et d’exiger des contreparties en terme d’emploi et de salaire en cas d’aides publiques aux entreprises.

Et ce au-delà du simple «avis consultatif» du comité d’entreprise envisagé à l’issue du «sommet social» du 18 février à l’Elysée. Un simple avis que Mme Parisot avait qualifié alors de «bureaucrate», estimant qu’il fallait «cesser de présenter les choses comme si on était tous en train de faire la queue devant le Pôle emploi» dans la mesure où «on n'est pas dans des taux (de chômage) comme il y a une quinzaine d'années». C’était quelques jours à peine avant la publication officielle du chômage pour le mois de janvier qui a vu 90 200 demandeurs d’emploi supplémentaires.
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