LE
SERVICE COMMUNICATIONS DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIEREDE COTE D'OR VOUS INFORME DE
:
Force Ouvrière est la seule confédération syndicale à réclamer la remise en place, au moins pendant la période de crise,
de systèmes de préretraite.
Quand on examine les licenciements économiques dont le nombre augmente rapidement, on constate que les classes d’âge les plus concernées sont les jeunes et les plus anciens. Non seulement le
taux d’emploi des seniors ne s’améliore pas, mais le taux de chômage des jeunes a augmenté de sept points depuis janvier 2008.
Parler d’emploi des seniors actuellement relève donc de l’illusion ou de la méthode Coué. Lorsque des plans sociaux sont annoncés et combattus, l’une des préoccupations syndicales, quand cela
est possible (notamment dans les grandes entreprises), consiste à trouver les modalités pour que les «seniors» ne se retrouvent pas aux minima sociaux avant de prendre leur retraite.
C’est le combat que nous avons gagné (et FO seule) pour un an avec la remise en place de l’AER (Allocation Équivalent Retraite). C’est aussi ce que nous essayons de mettre en place pour assurer
que l’indemnisation chômage et les indemnités de départ négociées permettent à ces salariés de tenir le coup financièrement jusqu’à ce qu’ils puissent faire valoir leurs droits à la retraite.
Ce qui revient à des systèmes de préretraite maison, assumés par l’entreprise et le régime d’assurance-chômage.
Mais c’est au coup par coup, en fonction de la disponibilité financière des entreprises et sans mise en œuvre d’un système global de mutualisation ou de solidarité dans lequel l’État doit être
financièrement partie prenante.
Alors que le chômage est en train d’exploser, il serait incompréhensible que les pouvoirs publics continuent à refuser la mise en place de préretraites sous prétexte que cela risquerait de
coûter trop cher. Ils sont moins regardants pour aider les banques. Et puisque l’emploi des jeunes est aussi d’actualité, pourquoi ne pas remettre en place un système de type ARPE (Allocation
de remplacement pour l’emploi) où les départs en préretraite seraient conditionnés par des embauches de jeunes?
Les pouvoirs publics affirment régulièrement qu’il faut en priorité s’attacher aux populations les plus touchées par la crise. Ils ont là l’occasion de réduire la fracture entre le discours et
la réalité.
Tout cela fait partie des revendications Force Ouvrière que nous réclamerons le 13 juin. Il nous appartiendra ensuite de déterminer en toute liberté notre
comportement.