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Mobilisation du 13 juin
Les leaders des organisations syndicales ont analysé les résultats de la série de manifestations de ces derniers mois et
envisagé les modalités des initiatives à venir.
Les manifestations de samedi dernier à l’appel des huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA et Solidaires) ont regroupé seulement environ cent-cinquante mille personnes dans toute la France. Tous les leaders de ces organisations ont
participé au cortège parisien. Voici leur principales déclarations.
Jean-Claude Mailly (FO): «À partir du moment où les manifestations à répétition marquent un certain phénomène d’usure, il faut qu’on s’interroge. Ça fait plus d’un
mois qu’on dit que ce qui serait bien, c’est que l’ensemble des syndicats appellent à une journée de grève, le public et le privé. Aucun ne peut le faire seul. Si cette journée réussit, parce que
l’ensemble des syndicats y appellent et si le gouvernement et le patronat ne répondent pas, ils prendraient une sacrée responsabilité.»
Jacques Voisin (CFTC): «Il y a une difficulté, c’est sur les modes d’action que nous avons engagés. Il faut reconnaître que la manif, ça finit par lasser. Donc il va falloir innover.
Ce que nous souhaitons, c’est des modalités qui aient un impact et qui puissent participer à un début de réponse concrète pour les salariés. On a déjà proposé de faire une journée de la
solidarité, une journée de la gratuité.» «Je suis surpris que Bernard Thibault annonce déjà une manifestation le 7 octobre. Regardons ensemble et tirons le bilan de cette manifestation entre nous
avant d’imaginer pour le mois de septembre.»
Jacques Chérèque (CFDT): «Ceux qui trouvent d’autres moyens d’action sont priés de nous dire quels sont ces moyens d’action. Il vaut mieux avoir une manifestation faible qu’avoir un bide dans une
journée de grève nationale. Mais ce qu’on veut aujourd’hui, c’est surtout marquer le moment et dire: à la rentrée, nous nous retrouverons si le gouvernement, si le patronat ne prennent pas les
bonnes dispositions aujourd’hui.»
Bernard Thibault (CGT): «Nous allons faire le bilan des intitiatives communes que nous avons prises et envisager de nouveau je l’espère dans un cadre unitaire d’autres initiatives et d’autres
rendez-vous.» «Je crois qu’il est utile, naturellement, que nous ayons des débats contradictoires entre nous sur la meilleure stratégie à opérer pour être efficace. J’ose espérer que tout le
monde est animé par le même souci d’efficacité.»
Annick Coupé (Solidaires): «C’est une mobilisation qui est plus faible que les précédentes, mais ce n’est pas étonnant, à quinze jours des vacances. Tout le monde sait bien que ce n’est pas
maintenant que les choses vont se jouer en termes de rapport de forces.» «On est à la fin d’un premier cycle de mobilisation. Il va falloir prendre le temps, dans les semaines qui viennent, de
tirer le bilan de ce qu’on a fait ensemble.» «La question qui est posée à l’intersyndicale, à chaque organisation syndicale, […] c’est: comment on continue pour qu’à la rentrée […] on ait une
stratégie gagnante.» «La question d’une grève générale reconductible ne se décrète pas. Par contre, il faut la proposer.» «Peut-être que c’est le moment de penser pour la rentrée quelque chose
qui serait dans une durée plus courte.»
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