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Emploi



Les syndicats de la branche Syntec font face à leur patronat qui voit surtout dans la crise une divine aubaine pour flexibiliser plus.

 
Le chômage partiel a été, mercredi 15 juillet, le sujet d’un sérieux clash entre syndicats des sociétés d'ingénierie et de services informatiques, et le Syntec, la principale organisation patronale de ce secteur, qui se rencontraient dans le cadre de la négociation interprofessionnelle sur la «Gestion sociale des conséquences de la crise sur l’emploi» ouverte le 24 juin dernier. Le conflit a notamment porté sur le niveau d'indemnisation du chômage partiel et son champ d'application, que le patronat d’un secteur regroupant quelque 700000 personnes considère comme devant être respectivement le plus bas et le plus large possible.

«La proposition patronale de la branche sur l’indemnisation du chômage partiel est même, dans certains cas, inférieure au minimum légal. Elle nous fait croire que les entreprises n’ont pas les moyens de faire un effort, c’est un leurre. Si elles n’ont pas les moyens de maintenir la rémunération nette, alors ceci veut dire tout simplement que la situation économique est tellement grave pour elles que le chômage partiel ne résoudrait aucunement leurs difficultés» s’insurge Catherine Simon, secrétaire fédérale de la Fédération des Employés et Cadres de Force ouvrière (FEC-FO), chargée notamment des secteurs informatique - consultants - ingénierie, centres d’appels et instituts de sondage. Les syndicats ont refusé de signer le procès-verbal de désaccord «pour la bonne raison que la «négociation n’a pas été menée à son terme» explique Catherine Simon, qui ajoute: «nous considérons que les négociations sont toujours ouvertes et la FEC-FO est prête à y apporter sa contribution».

Elle ne cache cependant guère sa colère envers le patronat du secteur, fleuron du MEDEF et chantre de la «nouvelle société de services», qui se targue de «dialogue social» tout en poussant vers toujours plus de déréglementation, profitant de «l’effet d’aubaine de la crise» pour tenter de remettre en cause le statut de salarié. Une tendance par exemple à l’œuvre dans les instituts de sondage dont certains tentent d’étendre le «contrat d’usage» (CDU, «par nature temporaire») à des CDI. La sortie de crise risque d’être une porte ouverte à toujours plus de flexibilité.


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