MAÎTRES-CHIENS SANS PAPIERS: LA SNCF CONDAMNE À GRANDE VITESSE-220709
23 Juillet 2009
Rédigé par UDFO21 et publié depuis
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LE SERVICE COMMUNICATION DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIEREDE COTE D'OR VOUS
INFORME DE :
Après avoir externalisé et fait pression sur la sous-traitance, la compagnie ferroviaire fait mine de
s’indigner.
Se sentant soudain investigatrice, la SNCF a annoncé vendredi, que, après «enquête», elle avait décidé de résilier son contrat
de gardiennage dans des gares parisiennes et réseaux transiliens passé avec la société Vigimark, accusée d’avoir employé, en sous-traitance, des sans papiers comme maîtres-chiens, dont près d’une
quarantaine ont par ailleurs lancé une action collective de régularisation. Quelques jours auparavant, le ministre de l’Immigration avait de son côté fait savoir qu’il allait transmettre le
dossier à la justice, «compte tenu de l'ampleur et de la gravité des faits».
La promptitude de la SNCF peut être considérée comme toute relative quand on sait qu’elle avait déjà été informée, ne serait-ce que l’an dernier, de ce problème qu’elle a contribué à créer en
jouant aux externalisations, notamment en matière de sécurité et de nettoyage, se comportant en parfaite entreprise publique en voie de privatisation. Pour sa défense, Vigimark n’a d’ailleurs pas
manqué de souligner que lors de sa reprise du marché, «sous-traitance comprise» en 2005, elle avait «hérité de cette situation» et qu’elle avait à ce sujet rencontré la société ferroviaire dès
novembre 2008.
S’avouant «malheureusement peu étonné» par l’affaire, Jean Hédou, secrétaire général de la Fédération équipement, environnement, transports et services de Force Ouvrière (FEETS- FO), a rappelé
que cette dernière avait déjà posé la question des passations de marchés par la SNCF dans une lettre ouverte. Et d’ajouter: «un tiers des activités dans le secteur des services» trouve son
origine dans des «donneurs d’ordre public; ils se doivent d’être exemplaires. Surtout dans le domaine de la sécurité». Pour lui, dans le cas de figure en question, il «faut régulariser ces
sans-papiers», «sinon, c’est la double peine».
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