LA DOCTRINE ET LA BOUSSOLE - 100890
10 août 2009
LE SERVICE COMMUNICATION DE L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE
D'OR VOUS INFORME DE :
Nos Anciens, en particulier ceux qui avaient fait la scission en 1947 et 1948 et créé FORCE OUVRIERE, en évoquant le comportement de la CGT, parlaient des cosaques ou des staliniens.
Outre la référence au système soviétique, où la dictature du prolétariat s'était affranchie des prolétaires pour n'être qu'un régime autoritaire et liberticide, les qualificatifs renvoyaient aussi à une conception éloignée de la démocratie.
Les exclus du déviationnisme, social-traîtrise ou trotskisme furent nombreux. Certains ont d'ailleurs pris leur carte à FO où la liberté individuelle va de pair avec l'indépendance syndicale.
Depuis, le régime soviétique s'est écroulé et la réalité et la tromperie sont apparues au grand jour. Depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement des régimes communistes, les militants CGT qui avaient confié les responsabilités, la gestion des idées et le volet social au Parti Communiste sont de plus en plus déboussolés aujourd'hui.
Comme c'est souvent le cas quand ils perdent leurs références ou leur bouée d'arrimage, des militants dérivent très vite.
Ils se veulent par exemple plus modernistes et en arrivent à vouloir être co-gestionnaires d'un système. Un peu comme si un monde s'était écroulé, qu'il n'y aurait plus d'alternative et qu'il faut alors faire avec le système en place. D'une certaine façon, c'est une forme de renoncement qui conduit à l'accompagnement.
Pour autant, si on peut changer d'idée ou de références, on change plus difficilement de comportements. Les idées s'effacent mais les méthodes demeurent. On pourrait appeler cela le néo stalinisme, à savoir la méthode sans l'idéologie. Dans un tel cas de figure, l'appareil et son contrôle deviennent la priorité.
On en a un exemple avec la signature de la position dite "commune" signée par la CGT, la CFDT, le MEDEF et la CGPME, sur la représentativité syndicale qui a amené sur un plateau au Gouvernement SARKOZY – FILLON les éléments pour faire voter la Loi du 20 août 2008 réduisant ainsi les libertés syndicales.
Nous avons aussi un bel exemple avec les grèves et manifestations de ce début d'année où la CGT et la CFDT, au lieu d'amplifier le mouvement de contestation face à la crise après la mobilisation réussie par les salariés les 29 janvier et 19 mars 2009, ont tout fait pour étouffer et éteindre la volonté de résistance des salariés, chômeurs, actifs ou retraités qui n'acceptent pas de payer la crise.
Alors bien sûr la rentrée sociale va être compliquée car on peut penser que c'est dans le cadre du débat d'accompagnement des mesures gouvernementales que Bernard THIBAULT va se rendre à l'Université d'été de la CFDT à l'invitation de François CHEREQUE.
Quand les tenants de la doctrine autogestionnaire sont rejoints par les nostalgiques de l'autoritarisme perdu, ce sont les libertés syndicales qui trinquent.
Le Secrétaire Général
Gilbert MARPEAUX
Bonnes vacances à tous
A FORCE OUVRIERE on ne baisse jamais les bras
A la rentrée nous prendrons nos responsabilités