Le patron de FO, venu à Angoulême hier pour saluer le départ de Gilles Patrac, a tenu un discours très offensif. Histoire de redonner du punch aux camarades 12.09.2009 Patrick SERVANT Gilles Patrac
a présidé aux destinées de l'union départementale de Force ouvrière durant treize ans. Jean-Claude Mailly est venu saluer son départ hier • photo Phil Messelet Reproduction interdite. «Autant que
faire se peut, je suis présent à tous les congrès des unions départementales. Et là en plus, Gilles est un vieux copain.» Gilles, c'est Gilles Patrac, celui qui a présidé aux destinées de l'union
départementale de Force ouvrière durant treize ans. Et qui a tiré sa révérence à l'issue du congrès qui s'est tenu hier à Angoulême. L'homme qui parle, c'est Jean-Claude Mailly, le secrétaire
confédéral de FO. «Je tenais absolument à être présent pour le départ de Gilles.» Présent également Marc Blondel, l'ancien secrétaire général de FO, pour saluer les trente-sept ans passés au sein
du syndicat - et ce n'est certainement pas fini - de Gilles Patrac. Lui aussi par amitié. Et autour, quelque 350 militants charentais accueillis toute la journée pour travailler sur les grands
thèmes de ce congrès. Et pour élire une nouvelle équipe (voir encadré). Dans un discours offensif, Jean-Claude Mailly a conclu l'exercice. Passant en revue l'ensemble des questions d'actualité.
Florilège. Le déficit de la Sécu. «Proprement inacceptable qu'on essaye de faire croire qu'on va régler ça en augmentant le forfait hospitalier et en diminuant le taux de remboursement des
médicaments.» Le travail du dimanche. «On assiste à un mouvement généralisé de déréglementation. C'est tout sauf le hasard: c'est une démarche idéologique. Quant au soi-disant volontariat des
salariés, soyons sérieux, ça n'existe pas.» «Aucune remise en cause» La taxe carbone. «Nous ne sommes pas opposés à une fiscalité environnementale. Mais là, ce sont encore les salariés qui vont
payer. Sarkozy se moque du monde.» La retraite. «Le gouvernement veut remettre ça sur le tapis. On n'acceptera aucune remise en cause des droits des gens. Et nous disons qu'il faut rétablir un
système de préretraite, avec des aides publiques.» La grève. «C'est ce qu'il fallait, des grèves de 24 heures, pour durcir le mouvement après les succès des manifestations de janvier et mars. La
CGT et la CFDT n'en ont pas voulu. On a quitté le mouvement. C'est leurrer les travailleurs que de multiplier les manifestations qui ne servent à rien. Notre rôle de syndicaliste, ce n'est pas de
canaliser la colère des gens.»
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