Erhel Hydriss : 48 salariés dans l'attente - 021009
02 oct. 2009
Les 48 salariés de l'entreprise dijonnaise, qui fabrique et vend des hayons élévateurs pour les camions, ont appris il y a quelques jours que Erhel Hydriss était en état de cessation de paiement.
Aujourd'hui, les représentants du comité d'entreprise sont au tribunal de commerce de Nanterre pour savoir si leur société va pouvoir continuer son activité sous conditions ou bien être mise en liquidation judiciaire.
L'hypothèse d'une reprise semble peu probable. Au-delà de la crainte de voir leur entreprise disparaître, c'est un gros sentiment de gâchis qui prédomine chez les salariés de Erhel Hydriss.
« Depuis 2001, Fimopart n'a réalisé aucun investissement, contrairement à ce qu'elle avait promis. Les premiers licenciements sont arrivés en 2005, tandis qu'en 2006, les bâtiments ont été vendus, l'entreprise n'est plus que locataire depuis », raconte Manuel Diestré, délégué syndical FO.
« On a été spolié. L'entreprise avait les qualités pour être viable, elle a été ni plus ni moins démantelée par Fimopart », ajoute un autre salarié.
Enquête en cours
Une plainte a été déposée en 2007 pour abus de biens sociaux, l'enquête est aujourd'hui toujours en cours.
La situation est telle que le téléphone sonne dans le vide, ou presque, la standardiste ayant été licenciée. Les toilettes de l'entreprise n'ont pas été nettoyées pendant trois semaines, avant qu'une société extérieure ne soit chargée de cette tâche.
« Le directeur, parachuté ici il y a deux ans, nous dit de lui faire confiance, alors qu'il a récemment prétendu ignorer la date du passage au tribunal », lance un salarié. Le directeur du site, contacté hier, a refusé de s'exprimer.
Nicolas RouillardA écouter les représentants syndicaux de l'entreprise Erhel Hydriss, à Dijon, le rachat de cette dernière en 2001 par la société Fimopart a été le point de départ de l'érosion de l'activité ainsi que de la masse salariale.
Publié le 01/10/2009
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