CONFORAMA: LES SYNDICATS COMBATTENT UN PLAN DE LICENCIEMENT - 090612
08 juin 2012
Emploi

«Un plan social boursier, non conforme à la législation»: c’est ainsi que les syndicats de Conforama qualifient un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) présenté par l’enseigne d’ameublement, qui
prévoit 288 suppressions de postes dans son service après-vente (SAV) et la fermeture de sept centres SAV sur douze en France. Le 30 mai, les élus syndicaux du comité central d’entreprise (CCE)
de Conforama ont assigné en référé à Meaux (Seine-et-Marne) la direction du groupe, demandant la suspension du plan de sauvegarde de l’emploi. S’il existe bel et bien une baisse de l’activité
après-vente, les syndicats contestent les motifs économiques invoqués par le groupe, qui emploie 9 170 personnes en France et compte 200 magasins. «La diminution des activités d’après-vente est
en partie liée à la mise en place des garanties dites “garanties excellence”, qui consistent à remplacer les appareils défectueux plutôt que de les réparer, explique Didier Morin, délégué
syndical central FO. Nous sommes vivement opposés à ce système qui, comme c’est étrange, a été confié à une entreprise sous-traitante! L’ obsolescence programmée des appareils
électroménagers ou des télés, chère aux industriels, montre ici encore un de ses nombreux effets pervers!»
Pour les syndicats, «Conforama, pas plus que sa maison mère, le groupe sud-africain Steinhoff, ne connaît de difficultés financières particulières au vu des déclarations dans les médias du P-DG du groupe Conforama». Et de citer: «Sur les six derniers mois, notre marge opérationnelle s’est établie à 6,1%, en hausse de 0,8 point.»
VERDICT DU TRIBUNAL LE 20 JUIN
Les syndicats contestent également le périmètre du plan de la direction: «Il vise un secteur d’activité qui n’existe pas», dénoncent-ils, expliquant que les salariés du service après-vente ne travaillent pas dans une entité distincte et qu’ils «ont un contrat de travail Conforama standard […], les mêmes accords d’entreprise et la même convention collective que tout salarié de Conforama». Enfin, les organisations syndicales estiment que les offres de reclassement proposées par l’enseigne «ne sont pas sérieuses». «Elles concernent principalement des métiers en magasins qui ont fait l’objet, ces deux dernières années, de 800 suppressions de postes», indique Didier Morin (FO).
Le tribunal de Meaux rendra son verdict le 20 juin. Les syndicats ont demandé le 31 mai à la direction de suspendre la mise en œuvre de son projet, dans l’attente du jugement. Confronté à un refus, le comité central d’entreprise a décidé de déclencher une autre procédure en justice, devant le tribunal pénal, pour délit d’entrave au bon fonctionnement du CCE.
La finalité du plan de licenciements pose question aux syndicats, alors qu’un projet d’introduction en Bourse de l’activité distribution des filiales européennes du groupe Steinhoff, dont Conforama, est à l’ordre du jour. Ne s’agit-il pas de «rendre la mariée plus belle» en diminuant la masse salariale? s’interrogent-ils.
Pour les syndicats, «Conforama, pas plus que sa maison mère, le groupe sud-africain Steinhoff, ne connaît de difficultés financières particulières au vu des déclarations dans les médias du P-DG du groupe Conforama». Et de citer: «Sur les six derniers mois, notre marge opérationnelle s’est établie à 6,1%, en hausse de 0,8 point.»
VERDICT DU TRIBUNAL LE 20 JUIN
Les syndicats contestent également le périmètre du plan de la direction: «Il vise un secteur d’activité qui n’existe pas», dénoncent-ils, expliquant que les salariés du service après-vente ne travaillent pas dans une entité distincte et qu’ils «ont un contrat de travail Conforama standard […], les mêmes accords d’entreprise et la même convention collective que tout salarié de Conforama». Enfin, les organisations syndicales estiment que les offres de reclassement proposées par l’enseigne «ne sont pas sérieuses». «Elles concernent principalement des métiers en magasins qui ont fait l’objet, ces deux dernières années, de 800 suppressions de postes», indique Didier Morin (FO).
Le tribunal de Meaux rendra son verdict le 20 juin. Les syndicats ont demandé le 31 mai à la direction de suspendre la mise en œuvre de son projet, dans l’attente du jugement. Confronté à un refus, le comité central d’entreprise a décidé de déclencher une autre procédure en justice, devant le tribunal pénal, pour délit d’entrave au bon fonctionnement du CCE.
La finalité du plan de licenciements pose question aux syndicats, alors qu’un projet d’introduction en Bourse de l’activité distribution des filiales européennes du groupe Steinhoff, dont Conforama, est à l’ordre du jour. Ne s’agit-il pas de «rendre la mariée plus belle» en diminuant la masse salariale? s’interrogent-ils.
