Des salariés d'Eurotunnel débrayent pour dénoncer leurs conditions de travail - 281109
30 nov. 2009vendredi 27.11.2009, 05:02 - La Voix du Nord
Onze d'entre eux, selon la direction, ont débrayé pendant une heure.
Inquiets pour leurs conditions de travail « qui se dégradent de plus en plus depuis le plan social de 2005 », les salariés du service maintenance de
l'infrastructure du lien fixe ont voulu tirer la sonnette d'alarme et avertir la direction alors que se tenait au même moment un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail
(CHSCT).
Dans le collimateur des techniciens d'Eurotunnel : la question - très technique - de la pose sur la caténaire de perches pour la mise à la terre.
Aujourd'hui, cette intervention est assurée par des électriciens. Le souhait de la direction, à court terme, est de la confier aux salariés d'Eurotunnel après les avoir formés en interne.
Le but : réduire au maximum les délais de travaux pour ne pas perturber le trafic. « Cette intervention arrive en dernier.
Préalablement, il y en a eu trois, assurées par des électriciens, qui ont permis de sécuriser la zone.
Les mesures de précaution sont donc suffisantes à ce stade », juge la direction qui s'appuie sur l'avis favorable de l'APAVE.
Or, le CHSCT a de nouveau émis un avis défavorable à cette nouvelle organisation. « Cela va à l'encontre de la sécurité.
Ce qu'on craint, c'est l'accident », dénonce Stéphane Lepoutre, secrétaire FO.
Hier, lors de la réunion du CHSCT, les élus devaient décider de la nomination d'un nouvel expert. « La direction veut accroître la polyvalence des salariés dans le but de réduire les coûts », juge Didier Telliez, délégué CFDT.
Les primes de nuit seraient également remises en question. « Cela représenterait une perte de salaire, comprise entre 50 et 100 E », estime un
syndicaliste.
A. DEL.