
Un repreneur basé en Saône-et-Loire serait intéressé par la marque Ehrel Hydris
Les salariés, qui occupent leur usine depuis plus de 7 mois, sont plutôt optimistes. Si tout va bien, ce repreneur pourrait déposer son dossier d'ici trois semaines ou un mois.
Ce matin, les Ehrel Hydris étaient de nouveau devant le tribunal. Il y a une semaine déjà, ils étaient convoqués devant le TGI (tribunal de
grande instance) de Dijon. Ces
anciens salariés refusent de quitter leur usine mise en liquidation depuis plusieurs mois. Ils sont assignés pour occupation illégale des locaux depuis novembre 2011.
Le liquidateur leur réclame 360 000 euros, soit 1 048 euros par jour d'occupation. Sur cette somme, 96 000 euros sont réclamés au titre de la facture de gaz et 38 000 pour celle
d'électricité.
L'avocat des ex-salariés a expliqué que cette plainte déposée pour "trouble manifestement illicite" n'était pas fondée. Il a mis en avant
le fait que, au contraire, les occupants continuaient à entretenir les machines qui se trouvaient dans l'entreprise.
Le TGI va examiner la recevabilité de cette demande d'indemnité. Le juge doit dire si ce dossier relève bien de sa compétence. La décision a été mise en
délibéré au mardi 3 juillet 2012.
Par ailleurs, l'espoir est revenu chez les anciens ouvriers d'Ehrel Hydris, car des pourparlers sont en cours depuis un mois et demi avec
un éventuel repreneur. "Celui-ci est basé en Saône-et-Loire, mais il n'y a pas forcément de lien avec le ministre du Redressement productif, en tous cas, pas à ma connaissance", a précisé
Frédéric Souillot, secrétaire fédéral de FO Métaux.
"L'entrepreneur intéressé est quelqu'un qui est dans la carrosserie industrielle, il a inventé un procédé de levage pour les véhicules de
travaux publics. Il a le même réseau de clientèle qu'Ehrel Hydris. Il a fait le tour de nos anciens clients pour voir si la marque est toujours exploitable. Jusqu'à maintenant, tout s'est
bien déroulé. Il a vu le plus gros client qu'avait Ehrel Hydris à l'époque et a priori on a de bons retours. Il reprendrait entre 15 et 20 salariés sur les 20 qui restent", a précisé le
représentant syndical.

Ehrel Hydris était numéro 1 français et européen de la fabrication de hayons élévateurs. A son apogée, l'entreprise a compté jusqu'à 146 employés. Rachetée
en 2009 par une société basée dans la région lyonnaise, elle a été mise en liquidation en novembre dernier après 30 ans de présence sur le marché. A l'époque, aucun repreneur ne s'était
présenté.
Depuis qu'une partie des anciens salariés occupent les locaux, ils ont reçu la visite de plusieurs élus qui leur ont apporté leur soutien. C'est le cas
notamment d'Arnaud Montebourg, nommé récemment ministre du Redressement productif.