Retraite

Pour preuve, cet arrêté daté du 3 août 2011 mais publié au Journal officiel le 6 septembre au moment même où les députés débutaient l’examen des dispositions dudit plan. Dénoncé par la Confédération FO, il modifie la durée de référence pour le calcul des cotisations retraite des apprentis et dont la conséquence directe est la réduction du nombre de trimestres travaillés pris en compte pour la liquidation de leur pension. «L’arrêté en question impose en effet que la base mensuelle sur laquelle sont assises les cotisations soit désormais fixée en fonction d’une durée hebdomadaire de travail de 35 heures et non plus de 39 heures, comme c’était le cas auparavant», explique le secrétaire confédéral, Philippe Pihet. La mesure privera ainsi un tiers des apprentis d’une validation d’un trimestre de cotisation, voire deux. D’un côté, avec la réforme des retraites de 2010, le gouvernement recule les bornes d’âge et augmente la durée de cotisations, de l’autre, il réduit le nombre de trimestres validés des apprentis. Pour FO, «on leur applique là une double peine à perpétuité puisque, en vertu de la nouvelle législation, ces salariés qui auront commencé à travailler très jeunes devront attendre 62 ans pour partir en retraite même s’ils disposent de tous leurs trimestres de cotisation à 60 ans».
Economies pour le budget de l’Etat: 72 millions d’euros par an. «Une mesquinerie», tempête Philippe Pihet, alors que «le gouvernement, sous la pression des lobbies, refuse toujours de s’attaquer à des niches sociales et fiscales bien plus conséquentes pour les finances publiques, comme la "niche Copé"»! Institué par l’ex-ministre du Budget, Jean-François Copé, ce dispositif consiste à exonérer d’impôts les sociétés les sociétés lorsqu’elles encaissent des plus-values sur toutes ventes de filiales ou de participations détenues dans d’autres entreprises. Coût pour la collectivité: entre 6 et 8 milliards par an!
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