Pouvoir d’achat
Le problème des minima inférieurs au salaire minimum se pose à chaque revalorisation légale. Pour y remédier, FO demande de rendre enfin obligatoire une clause de revoyure
automatique pour tous les accords sur les rémunérations.

Car, le niveau du salaire minimum est déterminant dans la politique salariale des entreprises. Son montant impacte en effet les perspectives d'évolution de l’ensemble des rémunérations, en particulier celles tournant autour du salaire minimum. C’est le phénomène dit de «tassement» de grilles qui écrase tous les salaires. Un «tassement» renforcé par le basculement de nombreux minima salariaux de branches sous le SMIC à chacune de ses revalorisations en raison des dates de négociations de branche qui interviennent à d’autres moment de l’année.
Selon une étude de la Direction générale du Travail portant sur 175 branches professionnelles de plus de 5.000 salariés, et comme le relevaient justement Les Echos le 6 décembre, 9 % des salariés travaillaient dans une branche où la grille commençait sous le SMIC avant sa revalorisation au 1er décembre. Le phénomène s’est aggravé depuis puisqu’ils sont plus de 55% aujourd’hui. Et la situation va encore se détériorer avec la prochaine hausse légale du salaire minimum attendue au 1er janvier. Pour FO, «afin de remédier au tassement de grilles qui se généralise, il est urgent que le gouvernement impose une clause de rendez-vous automatique et obligatoire dans tous les accords de négociation de branche».
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