L'UNION DEPARTEMENTALE FORCE OUVRIERE DE COTE D'OR COMMUNIQUE :




Les syndicats enseignants, dont FO, appellent les personnels à une première «journée nationale d'action» le 11 septembre contre les suppressions de postes programmées ou en projet.

 
S’il y a un secteur où le climat sociale s’annonce d’ores été déjà tendu, c’est bien celui de l’Education nationale, qui est contrainte cette année de fonctionner avec 11.200 emplois en moins. Prévue le 2 septembre prochain, la rentrée scolaire risque d’être d’autant plus explosive que les enseignants, les lycéens et les parents d’élèves ont appris pendant les vacances que le gouvernement avait décidé 13.500 suppressions de postes de plus en 2009.

Du coup, on ne devrait pas attendre le printemps pour voir les personnels se mobiliser. C’est en tout cas le message délivré mardi dernier par leurs fédérations syndicales. Représentant au moins 90% des agents enseignants et non-enseignants, une large intersyndicale (FO, CGT, FSU, UNSA, CFDT, la FAEN et Solidaires) a appelé en effet à une «journée nationale d'action» le 11 septembre «sans appel national à la grève (mais avec) des possibilités de grèves locales». Une première journée de mobilisation à laquelle devraient être associées étroitement les organisations étudiantes (UNEF) lycéennes (FIDL et UNL) et de parent d’élèves (FCPE)

Tous les syndicats «considèrent que les conditions de la rentrée scolaire, comme conséquence des décisions gouvernementales, sont totalement inacceptables pour l’ensemble des personnels» et que «les annonces récentes du ministre de l’Education Nationale, notamment en matière de suppressions de postes (…) font peser les plus graves menaces sur l’avenir même du service public», indique le communiqué commun des syndicats. Pour eux, il s’agit là «d’appeler les personnels à se mobiliser le plus vite possible afin de faire valoir immédiatement les revendications urgentes qui vont surgir dès la rentrée, notamment dans les assemblées générales d’établissements ou d’écoles» et d’apporter «dès à présent leur total soutien aux initiatives prises à tous les niveaux pour s’opposer aux situations inacceptables».

Sur le fond, FO rappelle que ces «milliers de suppressions de postes décidées en application de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et la remise en cause systématique des garanties statutaires découlent directement des contre-réformes du ministre Darcos, en cours d’application ou en projet, comme la réforme des lycées ou la suppression du samedi matin dans les écoles». Qui plus est, souligne la fédération FO, ces «contre-réformes (…) interviennent dans une situation marquée par un insupportable blocage des salaires et rémunérations».

Logés à la même (mauvaise) enseigne, ce sont tous les fonctionnaires qui devraient se mobiliser dans les semaines à venir. Six fédérations syndicales de la Fonction (FO, CFDT, CGT, FSU, UNSA et Solidaires) sont convenues en effet de se retrouver dès le 3 septembre pour préparer une première action centrée sur les salaires et les suppressions d’emplois (30.600 dans la Fonction publique en 2009, dont les 13.500 de l’Education nationale).

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