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LA GRÈVE FAIT FLÉCHIR LA DIRECTION


Après quinze jours d’arrêts de travail et quatre jours de blocage de l’usine, les salariés ont obtenu satisfaction sur le paiement des journées de chômage partiel.

 
À l’usine Toyota d'Onnaing dans le Nord, il aura fallu quinze jours de grève et quatre jours de blocage total du site pour faire céder la direction sur le paiement 100% des journées de chômage partiel. Un protocole de fin de conflit a été signé lundi en début d'après-midi par FO et CGT, les deux syndicats à l’origine du long bras de fer avec les dirigeants du constructeur automobile.

Jusque-là, les responsables de l’entreprise refusaient tout forme de dialogue et encore moins de négocier avec les représentants des salariés (voir notre article Jeudi 16 avril 2009). Les arrêts de travail n’ayant pas suffi à leur faire entendre raison, ils étaient confrontés depuis jeudi soir aux barrages érigés devant les quatre entrées de l’usine et bloquant la production des véhicules. Ils ont fini donc par lâcher sur la principale revendication des salariés en voyant que le mouvement leur avait fait perdre 3.300 voitures et que plus de 300 grévistes étaient déterminés à se relayer nuit et jour sur les piquets de grève pour maintenir la pression jusqu’au bout.

Selon Jean-Paul Delahaie qui a suivi la mobilisation pour l’UD-FO du Nord et la fédération FO-Métaux, le protocole d’accord prévoit de payer désormais «le chômage partiel à hauteur de 75% du salaire brut, soit 95% du salaire net et ce pour une durée de 6 mois à compter du 1er février 2009» alors que Toyota rejetait encore hier matin toute idée d’aller au-delà de 60% du salaire brut. Ce protocole prévoit également l'étalement des retenues sur salaire au titre des jours de grève, à raison d'une journée par mois.

Par ailleurs, la direction s'est engagée à renoncer à toutes sanctions disciplinaires à l’encontre des grévistes (licenciements, mutation…) en lien avec le conflit. «Elle a retiré, notamment ses plaintes visant 12 copains qui devaient être assignés ce lundi au tribunal de valenciennes», a rapporté Jean-Paul Delahaie (FO), avant de préciser, que les barrages avaient été levés peu de temps après l’acceptation de cet accord par les deux parties. «La production a repris progressivement tout en sachant que reprendre le travail après 15 jours de grève, ce n’est jamais évident», a-t-il ajouté. Quoi qu’il en soit, rien ne sera plus comme avant à Onnaing après ce mouvement social le premier depuis l’installation en 2001 de Toyota dans le valenciennois.
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