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Selon une enquête
réalisée par l'institut Médiamétrie pour le compte de la Chambre de commerce de Paris, les chefs d'entreprise français affichent un pessimisme record, 60 % d'entre eux estimant
inévitable à court terme une dégradation de la situation économique. A ce jour, la crise de 2008, qui n'a jamais réellement pris fin, continue de peser sur le moral des chefs
d'entreprise et les salariés s'interrogent sur ses éventuelles conséquences.
A l'époque, face à cette crise, le président de la République avait indiqué qu'il faudrait changer le système libéral. Depuis, nous constatons que ce
système, comme dans d'autres pays, continue de peser au détriment des systèmes sociaux ; nous l'avons vu en France en 2010 avec le dossier des retraites. Pour les
gouvernements, les finances passent avant le social.
Alors, crise ou pas crise ? Pour notre part, nous sommes dubitatifs, et nous nous demandons si le système libéral aggravé par les dérives
bancaires ne pousse pas à alimenter cette crise afin de continuer à dégrader les systèmes sociaux. En cette période de doute, nous ne disons pas que tout est rose, mais nous
constatons que certains secteurs industriels possèdent des carnets de commandes bien remplis et que certains groupes, français ou non, après avoir licencié, externalisé ou
délocalisé, continuent de racheter des entreprises dans tout l'Hexagone.
En ce qui concerne plus spécifiquement la Métallurgie, l'UIMM (le patronat de la métallurgie) a convié le 27 septembre les différentes fédérations
syndicales à une réunion paritaire afin d'évoquer « la situation économique et financière » et ce, avant d'entamer le lendemain une négociation sur les conditions de
travail. On pouvait là aussi, en fonction de l'ordre du jour, s'interroger sur les réelles intentions de l'UIMM. Finalement, une présentation nous a été faite, rappelant le point de
départ de la crise jusqu'à aujourd'hui. Pour le patronat, il convient de rester prudent, mais en fonction des éléments économiques et financiers et des remontées d'informations des
grands groupes, nous ne devrions pas, dans la métallurgie, connaître la même situation que l'année 2008. Ce qui constitue en quelque sorte une bonne nouvelle.
Mais cela n'empêche pas les difficultés. Nous pensons à Arcelormittal, plus particulièrement au site de Florange, où ce groupe ferme le deuxième haut
fourneau. Nous pensons aussi au groupe Fagor/Brandt où des activités de sites français sont transférées vers l'Espagne. Nous pensons enfin à l'usine de la fonderie du Poitou qui
rencontre, face à l'emprise du groupe Montupet, une rigueur non justifiée.
Face à ces difficultés, les organisations syndicales, et FO en particulier, se battent au côté des salariés pour préserver l'avenir des sites. Cela
démontre que la désindustrialisation continue et que le combat de FO Métaux sur la défense de l'industrie doit s'amplifier, ce à quoi nous allons continuer de nous atteler. En
attendant, nous avons décidé de prendre un rendez-vous avec le ministre de l'Industrie afin d'évoquer avec lui les difficultés rencontrées par les entreprises concernées, dont la
situation risque de peser sur l'avenir des secteurs clés pour la France.
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